L'Etat et la région Occitanie signent un contrat de plan axé sur la transition écologique
Élisabeth Borne et la présidente de la région Occitanie Carole Delga ont signé jeudi à Albi un contrat de plan État-région (CPER) sur les années 2021-2027 de 6,4 milliards d'euros destiné notamment à la relance économique de la région après la crise sanitaire et à la transition écologique.
"Par ce contrat, l'État et la région Occitanie regardent, ensemble, dans une même direction", c'est "la preuve d’une volonté de travail commun entre État et régions" et l'illustration de la "méthode nouvelle fondée sur le dialogue et la co-construction", a salué la Première ministre.
Ces contrats sont "des outils de notre planification écologique. Il ne s’agit pas seulement d’aménager le territoire mais de le préserver et de nous adapter. Il ne s’agit pas seulement de lancer des projets mais de veiller à leur impact sur notre environnement", a souligné la cheffe du gouvernement.
A propos des mobilités, Mme Borne a dit vouloir "continuer à marcher sur nos deux jambes: les grands projets, comme les lignes à grande vitesse (LGV) d'un côté", réclamées avec force par cette région, et "de l'autre, les projets locaux, du quotidien, déterminants pour le désenclavement", évoquant la possibilité sur ce sujet des transports de "signer des avenants aux CPER l'an prochain".
"Nous devons continuer à désenclaver et nous assurer que chacun puisse disposer des mobilités dont il a besoin", a-t-elle affirmé alors que la région, la deuxième plus pauvre de France, connaît la plus forte progression démographique.
"Nous attendons beaucoup des LGV. (...) Nous sommes pour les RER métropolitains" tels qu'évoqués récemment par le président Emmanuel Macron "mais nous ne pouvons avoir plus de RER que si nous avons les LGV", a affirmé pour sa part la présidente socialiste de la région Carole Delga, par ailleurs présidente de Régions de France.
Mme Delga a aussi souligné la nécessité de "relier les gens et de lutter contre ce sentiment de solitude, qui peut conduire aux pires réflexes populistes".
Les 6,4 milliards sont mobilisés à parité par l'État et la région. Il s'agit du premier CPER conclu pour la région Occitanie, depuis la fusion de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon.
Le contrat vise à "une relance rapide de l'économie régionale" à la suite de la crise sanitaire et à la "transformation du territoire à l'horizon 2027" en matière surtout de transition écologique et énergétique, de souveraineté alimentaire, de santé, de formation et d'emploi, selon Matignon.
O.Leclercq--JdB