JO-2022: Bescond limite la casse sur le sprint en vue de la poursuite en biathlon
Grâce à sa neuvième place du sprint des Jeux olympiques en biathlon vendredi, Anaïs Bescond a conservé une chance de podium pour la poursuite de dimanche, contrairement à ses coéquipières Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet et Anaïs Chevalier-Bouchet, passées à côté de leur épreuve.
Le titre olympique est revenue à la leader de la Coupe du monde de biathlon, la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, impériale sur le pas de tir en blanchissant ses dix cibles, et sur la piste en écrasant la concurrence à Zhangjiakou.
A 31 ans, elle décroche son deuxième titre olympique à Pékin, puisqu'elle a fait partie de l'aventure dorée du relais mixte norvégien sacré en début de quinzaine. Troisième de l'individuel, elle est montée sur les trois podiums en jeu jusqu'à présent en Chine.
Aux Mondiaux-2020, à Anterselva (Italie), elle avait décroché sept médailles, le maximum possible, avec cinq titres (sprint, mass start, relais, relais mixte et relais mixte simple, ce dernier n'étant pas olympique).
Dimanche en poursuite, Roeiseland s'élancera avec un solide matelas, puisque sa première concurrente, la Suédoise Elvira Oeberg, médaillée d'argent du sprint vendredi, partira 31 secondes après la Norvégienne, tandis que l'Italienne Dorothea Wierer aura un retard de 37 secondes sur Roeiseland.
Sur le pas de tir inhabituellement peu venté de la station chinoise, les Françaises n'ont visiblement pas trouvé les bons réglages, avec une faute chacune sur le premier tir couché. Sur le tir debout, seule Anaïs Bescond a fait tomber les cinq cibles, ce qui lui permet d'être "placée" pour la poursuite de dimanche.
"Il y a un peu de frustration, mais je suis contente quand même, parce que c'est nettement mieux que sur l'individuel", a expliqué Bescond, seulement 30e avec quatre fautes au tir lundi.
- Pas de poursuite pour Chevalier-Bouchet -
"J'étais plus dans mon ski. J'ai un peu de regret sur cette balle qui m'échappe sur le couché, j'ai un peu de regret sur ce dernier tour, où je n'avais pas autant d'énergie que j'aurais voulu", a-t-elle ajouté. Elle partira dans un groupe de cinq biathlètes à une minute de Roeiseland.
Avec une petite trentaine de secondes derrière Wierer, Bescond peut espérer réaliser le même exploit qu'en 2018, lorsqu'elle avait décroché la médaille de bronze de la poursuite, réalisant une incroyable remontée après un sprint raté (19e place). A l'époque, elle avait comblé un retard d'une cinquantaine de secondes sur le podium.
La partie s'annonce bien plus compliquée pour les deux autres Françaises sur la poursuite de dimanche. Deux, puisque Anaïs Chevalier-Bouchet, vice-championne olympique de l'individuel lundi, a vécu un véritable calvaire vendredi.
Pénalisée par un mauvais 6/10 au tir, elle n'a pris que la 68e place et ne pourra pas s'aligner sur les 10 km de la poursuite, réservée aux soixante premières du sprint.
"Je n’étais pas présente. Il n’y avait pas de rythme. Dès les 30 premiers mètres, je n’arrivais pas à y aller. Je sais que j’ai mis beaucoup de temps à digérer ma médaille. Ça m’a peut-être un peu coûté", a déploré Anaïs Chevalier-Bouchet.
Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet ont réalisé la même performance au tir, un 7/10 qui les relègue plus loin au classement. Simon a terminé à la 29e place à un peu moins de deux minutes de la nouvelle championne olympique, alors que Braisaz-Bouchet a fini une quarantaine de secondes derrière sa coéquipière.
F.Dubois--JdB