Cyclisme: l'équipe Gazprom toujours en quête d'un autre parraineur
L'équipe cycliste Gazprom/RusVelo, exclue par la fédération internationale (UCI) après le début de l'invasion russe en Ukraine, a "suspendu" son activité mais reste toujours en quête d'un autre parraineur, a-t-on appris lundi auprès de sa direction.
Faute d'avoir pu trouver un autre partenaire, l'équipe financée par le groupe énergétique russe a "suspendu" ses activités depuis dimanche, a indiqué à l'AFP son directeur Renat Khamidulin, basé en Italie.
"On a deux négociations en cours avec de possibles partenaires, si cela aboutit on pourra sans doute repartir. Mais ce n’est pas simple en ce moment de trouver immédiatement un sponsor", a-t-il ajouté.
L'équipe Gazprom/RusVelo a été exclue des compétitions le 1er mars par l'UCI, quelques jours après le début de l'invasion russe, comme toutes les formations battant pavillon russe ou bélarusse. Évoluant en deuxième division mondiale, l'équipe dont le siège est en Suisse est composée de 21 coureurs, dont neuf sont de nationalité russe et sept sont Italiens.
Les coureurs sont "presque tous en Italie", précise le dirigeant russe.
"Certains s’entraînent avec l’équipe nationale italienne, d'autres de leur côté, mais leur moral est très bas", décrit-il, même si Alessandro Fedeli a terminé deuxième du Grand Prix de l'Industrie dimanche en Toscane, couru avec le maillot italien.
Certains coureurs ont été approchés par d'autres équipes, mais aucun transfert n'a encore été conclu.
"C’est une situation douloureuse pour tous. L'UCI voulait faire payer une équipe russe mais ils ont pénalisé des coureurs italiens, norvégiens, espagnols… Cela me semble une demi-décision peu réfléchie", regrette encore Renat Khamidulin.
Le dirigeant n'exclut pas un recours pour contester cette sanction: "Il va falloir un dialogue avec l’UCI. Ou directement, ou devant les tribunaux. On ne peut pas juste dire: +on arrête notre activité et on oublie tout…+ Ce sont dix années de travail et beaucoup de dommages", souligne-t-il.
L'UCI avait confirmé le 14 mars que la sanction devait continuer à "être appliquée strictement, ce qui signifie que les équipes ne doivent pas être enregistrées sous une nationalité russe ou bélarusse, ni porter le nom d'un sponsor russe ou bélarusse".
En revanche, les équipes concernées peuvent demander un enregistrement sous une autre nationalité, si elles remplissent les critères adéquats. Les coureurs et les membres de l'encadrement ont aussi la possibilité de s'engager pour d'autres équipes en dehors de la période des transferts, selon l'instance.
R.Vandevelde--JdB