Les Bleus battent la Côte d'Ivoire d'une courte tête, celle de Tchouaméni
L'équipe de France a dominé la Côte d'Ivoire (2-1) sur le fil vendredi à Marseille, sauvée par le revenant Olivier Giroud et le peu capé Aurélien Tchouaméni, dans une soirée marquée par les premières sélections de Christopher Nkunku, William Saliba et Jonathan Clauss.
Les Bleus ont renversé les "Eléphants" de Stéphane Haller et Nicolas Pépé grâce à la tête salvatrice de Tchouaméni (90e+3) dans le temps additionnel, une victoire in extremis quatre jours avant l'amical suivant programmé contre l'Afrique du Sud, mardi à Lille. Et heureusement que Giroud était là...
A 35 ans, l'éternel battant a saisi la main tendue par Didier Deschamps, le sélectionneur qui l'avait laissé de côté depuis l'Euro, quitté comme un remplaçant sur l'échec contre la Suisse en 8e de finale (3-3, 5-4 t.a.b.) le 28 juin à Bucarest.
Son retour en sélection n'est dû qu'au forfait de Karim Benzema (cuisse), certes, sa titularisation a été favorisée par l'absence de Kylian Mbappé, peut-être, mais l'avant-centre de l'AC Milan ne s'est pas posé de questions une fois le coup d'envoi donné.
Comme à son habitude, il a pesé sur la défense, remisé, couru et fait des appels pour placer sa grande carcasse dans la surface. Et sur un centre de Theo Hernandez, son complice en club, il s'est élevé au-dessus de la défense ivoirienne pour placer une tête de près (22e, 1-1).
La clameur du Vélodrome, rempli par quelque 62.500 personnes, n'avait d'égale que la joie du deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus avec 47 unités, 4 de moins que Thierry Henry.
L'égalisation rapide de l'ex-Montpelliérain a évité aux Français de trop gamberger, face à des Ivoiriens souvent menaçants.
Le capitaine Hugo Lloris s'est employé à plusieurs reprises pour éteindre les mèches déclenchées notamment par Ghislain Konan (49e) et Serge Aurier (57e), qui l'a aussi sollicité sur un centre tir inquiétant (34e).
- les Marseillais acclamés, Rabiot sifflé -
Sur cette action, l'ex-Parisien a profité d'un marquage trop laxiste de Theo Hernandez, très souvent porté vers l'avant, et parfois au détriment de son travail de défenseur.
L'ouverture du score des "Eléphants" vient d'ailleurs d'une largesse offerte par "Theo" et son frère Lucas à l'ailier ivoirien Pépé qui, dans un angle fermé, a profité d'un espace laissé libre entre Lloris et son poteau gauche (19e, 0-1).
Deschamps a profité de cet amical, une denrée rare désormais, pour donner du temps de jeu à de jeunes joueurs comme Tchouaméni (8 sélections, la moitié comme titulaire), préféré à Adrien Rabiot dans l'entrejeu, ou Nkunku, aligné d'entrée au côté de Giroud pour son tout premier rassemblement.
L'attaquant de Leipzig a montré de l'envie et de la disponibilité, sans être toutefois décisif. Il a eu sa chance sur un coup franc d'Antoine Griezmann, notamment, mais sa tête a manqué le cadre (31e).
Dans une rencontre équilibrée, le public du Vélodrome a eu peu d'occasions de s'enflammer... et c'est le "coaching" de Didier Deschamps, ancien joueur et entraîneur mythique de l'OM, qui lui a offert le plus de plaisir!
En seconde période, le sélectionneur a en effet lancé le novice William Saliba (59e) et le peu capé Mattéo Guendouzi (75e), les deux Marseillais de l'équipe, déclenchant des applaudissements nourris à leur entrée en jeu puis sur chacune de leurs interventions, célébrées par des "olé" joyeux.
En plus de Nkunku et Saliba, Jonathan Clauss a aussi connu le bonheur d'une première sélection. Le Lensois de 29 ans a été chaudement applaudi à son entrée en jeu, tout l'inverse de Rabiot, l'ex-Parisien, qui a récolté des sifflets appuyés.
La délivrance signée Tchouaméni est venue d'un corner tiré par Guendouzi qui, lui, gardera un bon souvenir de sa première au Vélodrome avec le maillot des champions du monde sur le dos.
E.Carlier--JdB