Journal De Bruxelles - Mondiaux de patinage: Papadakis et Cizeron pour une célébration à domicile

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Mondiaux de patinage: Papadakis et Cizeron pour une célébration à domicile
Mondiaux de patinage: Papadakis et Cizeron pour une célébration à domicile

Mondiaux de patinage: Papadakis et Cizeron pour une célébration à domicile

"Une belle façon de clore la saison": un mois après l'or olympique tant désiré, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron envisagent les Championnats du monde de patinage artistique, où ils sont promis à un cinquième sacre, comme une "belle célébration" à domicile, à Montpellier de mercredi à samedi.

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Ces Mondiaux -- les premiers en France depuis dix ans -- auront un visage particulier, puisqu'ils se dérouleront sans Russes (ni Bélarusses), exclus jusqu'à nouvel ordre par la Fédération internationale de patinage (ISU), qui a suivi la recommandation du Comité international olympique (CIO), en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

Dans un sport où la Russie pèse lourd, l'absence de ses patineuses et patineurs a un impact fort sur la compétition. Elle change complètement la donne dans deux catégories principalement: femmes et couples. A titre d'illustration, aux JO-2022 ils y ont remporté quatre des six médailles mises en jeu, et aux Mondiaux-2021 cinq.

Mais "l'enjeu était bien plus important que la performance sportive, a priorisé la présidente de la Fédération française des sports de glace Nathalie Péchalat début mars. C'est important que le monde du sport prenne ses responsabilités."

"C'est plus aux patineurs ukrainiens auxquels je pense en ce moment. C'est plus autour d'eux que la conversation devrait se placer", répond Papadakis, elle-même en contact régulier avec les danseurs Oleksandra Nazarova et Maksym Nikitin, quand on l'interroge sur cette exclusion.

- Ni Russes, ni Chen -

Outre les Russes, seront aussi absents à Montpellier l'Américain Nathan Chen, triple champion du monde sortant mais qui souffre d'une blessure persistante -- comme l'icône japonaise Yuzuru Hanyu -- et les Chinois Sui Wenjing et Han Cong. Si bien que Papadakis et Cizeron y seront les seuls champions olympiques 2022 engagés. Devant le public français en prime.

"Les Championnats du monde après les Jeux olympiques, c'est toujours une compétition spéciale, parce qu'on est encore un peu sur le petit nuage des JO, estime Papadakis. C'est comme une dernière célébration. Une compétition tout de même importante mais avec moins de pression que celle qui précédait."

"Tout le monde est content de se retrouver, de faire une dernière compétition, il y a vraiment une belle énergie, poursuit-elle. Le fait que ce soit en France, c'est une belle façon de rencontrer notre public, de célébrer notre titre avec eux, avec notre famille. C'est une belle façon de clore la saison".

"Ca va être une belle célébration pour nous, pour les fans, pour nos familles, abonde Cizeron auprès de l'AFP. C'était un peu décevant pour nos familles de ne pas pouvoir aller à Pékin (les JO-2022 se sont déroulés sans spectateur étranger, ndlr). Là, elles peuvent se rattraper. Avoir enfin une sorte de célébration avec du public, ça va faire du bien."

- Semaine japonaise ? -

En jeu sur la glace pour les danseurs français, aussi quintuples champions d'Europe: une cinquième couronne mondiale, après 2015, 2016, 2018 et 2019, qui les ferait passer devant Andrée et Pierre Brunet, quadruples champions du monde dans l'entre-deux-guerres (1926, 1928, 1930 et 1932), et les seuls à pouvoir encore rivaliser avec Papadakis (26 ans) et Cizeron (27 ans) tout en haut au panthéon du patinage français à la faveur de leurs deux titres olympiques obtenus il y a près d'un siècle (1928 et 1932).

Il les rapprocherait aussi à une unité du record de sacres mondiaux détenu par les Soviétiques Lyudmila Pakhomova et Alexandr Gorshkov (six titres en 1970, 1971, 1972, 1973, 1974 et 1976). De quoi imprimer encore un peu plus leur marque sur la danse sur glace.

La compétition montpelliéraine pourrait bien par ailleurs sourire au Japon, fort dans la côté hommes du jeune Yuma Kagiyama (18 ans) et de Shoma Uno, fraîchement médaillés d'argent et de bronze olympiques. Fort aussi, dans la compétition féminine vidée de ses toupies russes, de Kaori Sakamoto, montée sur la troisième marche du podium olympique à Pékin, et de Wakaba Higuchi. Forte enfin, dans la catégorie définitivement la plus ouverte, du couple qui monte avec Riku Miura et Ryuichi Kihara.

G.Lenaerts --JdB