

Effort budgétaire: le gouvernement annule 3 milliards d'euros de crédits
Le gouvernement a acté samedi dans le Journal officiel des annulations de crédits à hauteur de 3,1 milliards dans le cadre de l'effort supplémentaire de 5 milliards d'euros pour 2025 déjà annoncé par Bercy début avril.
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin avait expliqué alors que ces 5 milliards d'euros devaient permettre de tenir les objectifs de déficit public pour cette année dans un contexte de croissance moindre.
"Ces 5 milliards d'euros que nous allons soit annuler, soit repousser, soit réorienter, c'est notre réponse à un monde instable. C'est la manière de faire face quoi qu'il arrive à ce monde instable", avait-elle déclaré.
Une partie de cette somme s'est concrétisée à travers le décret publié au Journal officiel.
"Afin de prévenir une détérioration de l'équilibre budgétaire sur le budget de l'Etat", "le présent décret porte des annulations de crédits à hauteur de 3,1 milliards d'euros en autorisations d'engagement", selon le Journal officiel.
"Cet effort porte essentiellement sur les crédits hors masse salariale mis en réserve en début d'année", est-il précisé, "ces annulations ne devraient ainsi pas remettre en cause de façon significative la capacité d'exécution des politiques publiques, selon les termes convenus dans la loi de finances initiale pour 2025".
Parmi les annulations de crédits, sont concernés la mission "écologie, développement et mobilité durable" (549,6 millions d'euros), la mission "économie" (517,7 millions d'euros), la mission "recherche et enseignement supérieur" (493,3 millions d'euros) ou encore la mission "agriculture, alimentation et affaires rurales" (140 millions d'euros)
"La dégradation récente des perspectives macroéconomiques conduit à anticiper de moindres recettes publiques, en lien notamment avec une révision de la prévision de croissance à 0,7%. Ces risques sont également renforcés par le contexte géopolitique incertain", souligne le décret.
"Dans ce cadre, un effort supplémentaire de maîtrise de la dépense est nécessaire pour respecter la trajectoire de redressement des comptes publics sur laquelle le gouvernement s'est engagé", est-il ajouté.
H.Dierckx--JdB