Journal De Bruxelles - Trump assure qu'un accord entre Kiev et Moscou est "très proche" mais attaque Zelensky

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Trump assure qu'un accord entre Kiev et Moscou est "très proche" mais attaque Zelensky

Trump assure qu'un accord entre Kiev et Moscou est "très proche" mais attaque Zelensky

Le président américain Donald Trump a assuré mercredi qu'un accord de cessez-le-feu en Ukraine était "très proche", accusant toutefois son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de compliquer les pourparlers avec ses "propos incendiaires" sur la Crimée.

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Cette nouvelle sortie contre Volodymyr Zelensky intervient au moment où des discussions entre responsables américains, ukrainiens et européens se sont tenues à Londres.

Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump, qui avait précédemment qualifié le président ukrainien de "dictateur", s'en est une nouvelle fois pris à lui l'accusant d'entraver les pourparlers en cours.

Il lui a notamment reproché d'avoir répété que l'Ukraine ne reconnaîtrait pas la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

"Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays", a déclaré Donald Trump. "Nous sommes très proches d'un accord mais cet homme qui n'a pas les cartes en main doit maintenant conclure", a-t-il ajouté.

Le vice-président américain a suggéré de "geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu'elles sont aujourd'hui".

"Cela signifie que les Ukrainiens et les Russes doivent tous deux abandonner une partie du territoire qu'ils possèdent actuellement", a-t-il ajouté. "Il va falloir procéder à des échanges territoriaux".

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu'il ne s'agissait cependant pas d'un ultimatum. "Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons", a-t-il déclaré.

Le président Volodymyr Zelensky a lui insisté sur la nécessité d'avoir un cessez-le-feu "immédiat, complet et inconditionnel" en Ukraine en amont de négociations de paix.

Londres a redit qu'il appartenait "à l'Ukraine de décider de son avenir". La présidence française a elle affirmé que l'"intégrité territoriale" de l'Ukraine était une "exigence très forte" des Européens.

Sur le terrain, les attaques aériennes russes ont repris en Ukraine à la suite d'une brève trêve de Pâques. Neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l'Ukraine.

- "Irréaliste" -

Kiev et ses alliés européens réclament un retour complet de l'Ukraine dans ses frontières d'avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'"irréaliste".

A Londres, des discussions se sont tenues à un niveau inférieur à celui qui était prévu initialement. Elles devaient s'inscrire dans la foulée de celles qui ont eu lieu à Paris la semaine dernière mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin un "report" des pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères, les discussions se tenant au niveau des conseillers de premier plan.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait dit la semaine dernière à Paris qu'il irait à Londres s'il le jugeait utile. C'est finalement l'émissaire spécial pour l'Ukraine, le général Keith Kellogg, qui a fait le déplacement. La France était représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.

Côté ukrainien, le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov étaient présents. Ces deux derniers ont rencontré leurs homologues britanniques David Lammy et John Healey en marge de la réunion.

- "Fausses informations" -

Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu plus de trois ans après l'invasion russe.

Donald Trump avait dit dimanche espérer un accord "dans la semaine" entre Moscou et Kiev.

Entre temps, l'émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage à Moscou cette semaine, selon la Maison Blanche et le Kremlin, sans que la date soit précisée.

Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d'arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan.

"De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment", a réagi le Kremlin.

Par ailleurs, Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine a affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

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F.Dubois--JdB