Journal De Bruxelles - Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'une attaque dans la région de Koursk

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Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'une attaque dans la région de Koursk
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'une attaque dans la région de Koursk / Photo: SERGEY BOBOK - AFP

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'une attaque dans la région de Koursk

Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés dimanche d'avoir frappé une ancienne école abritant des civils dans une ville occupée par l'Ukraine dans la région russe de Koursk, en proie aux combats depuis six mois.

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Parallèlement, des attaques de missiles et de drones russes ont tué au moins 18 personnes en Ukraine depuis vendredi soir, selon Kiev.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé que quatre personnes avaient été tuées dans une attaque russe à la "bombe aérienne guidée" samedi contre un ancien bâtiment scolaire à Soudja, la principale ville tenue par Kiev dans la région russe de Koursk.

"Frapper des civils avec des bombes est un style caractéristique des criminels russes! Même lorsque les civils sont des résidents locaux, des Russes", a affirmé cette source.

Selon elle, quatre autres personnes ont été grièvement blessées et 80 personnes ont été sauvées des décombres.

La Russie n'a pas donné de bilan, mais a accusé Kiev d'avoir ciblé l'école, un "crime impardonnable".

Les enquêteurs russes ont annoncé avoir ouvert une procédure pénale contre un commandant ukrainien qui, selon eux, serait à l'origine de l'attaque.

"Les forces armées ukrainiennes ont commis un nouveau crime de guerre en lançant une frappe de missile ciblée contre un pensionnat de la ville de Soudja", a écrit le ministère russe de la Défense.

L'Ukraine a déjà accusé à plusieurs reprises les forces russes d'avoir frappé ce bâtiment transformé en refuge. Le 12 janvier, elle avait affirmé qu'une femme y avait été tuée lors d'une frappe.

Kiev a lancé une offensive surprise en août 2024 dans la région de Koursk, prenant le contrôle de dizaines de localités, dont la ville de Soudja, où vivaient quelque 6.000 personnes avant les combats.

Depuis, les forces russes ont repris une grande partie des territoires perdus, mais les combats se poursuivent et des centaines de civils restent coincés et coupés du monde dans les zones occupées par Kiev, suscitant les protestations de leurs proches.

"Ils ont détruit le bâtiment alors même qu'il y avait des dizaines de civils", a fustigé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur X, partageant une vidéo montrant un immeuble très endommagé, ainsi qu'un homme blessé gisant au sol.

"Les bombes russes détruisent les maisons ukrainiennes de la même façon", a-t-il lancé.

- Nouvelles attaques dimanche -

En Ukraine, au moins 18 personnes ont été tuées dans des frappes russes qui ont visé le centre et l'est du pays dans la nuit de vendredi à samedi, selon les autorités régionales et la police.

Quatorze personnes, dont deux enfants, ont été tuées et 17 blessées dans la ville de Poltava après qu'un missile a touché un immeuble résidentiel tôt samedi, a indiqué l'administration locale.

"Dieu nous a sauvés", a déclaré Olena Svyryd, une habitante d'un immeuble voisin. "En face de chez nous, au cinquième étage, une femme, mon amie, a été dégagée. Non, elle n'est plus vivante. Elle a été écrasée par le mur."

Trois autres personnes ont été tuées ce week-end dans la région de Soumy, et une autre à Kharkiv, grande ville du nord-est, selon les autorités ukrainiennes.

Selon Kiev, une femme âgée est également morte dimanche dans des bombardements russes sur la région de Kherson, grande ville du sud. Moscou, de son côté, a déclaré que deux personnes avaient été tuées dans des attaques de drones ukrainiens sur la région frontalière de Belgorod.

Alors que leur pays subit constamment des frappes russes meurtrières, les troupes ukrainiennes sont en grande difficulté dans l'est du pays, où l'armée russe progresse malgré de lourdes pertes humaines et matérielles.

La perspective de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, perçu comme un potentiel tournant dans la guerre.

Le président américain a critiqué les sommes dépensées par les Etats-Unis pour aider l'Ukraine, mais il a aussi adopté un ton sévère avec Moscou, qu'il a menacé de sanctions supplémentaires.

Le président russe Vladimir Poutine s'est, lui, dit prêt le mois dernier à des discussions avec l'Ukraine, mais pas avec Volodymyr Zelensky, qu'il a qualifié d'"illégitime".

burx/tw/clc/rco/cn

R.Vercruysse--JdB