Le Liban reçoit de l'aide française pour les déplacés
Le Liban a reçu vendredi de l'aide humanitaire envoyée par la France, première cargaison après une récente conférence internationale à Paris, destinée aux déplacés ayant fui leurs maisons en raison de la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
Un avion a atterri sur l'aéroport de Beyrouth, le premier d'une série de vols organisés "en coopération avec l'Union européenne", pour "concrétiser toutes les annonces faites au moment de la conférence" du 24 octobre à Paris, a indiqué l'ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, depuis l'aéroport.
La France a annoncé jeudi l'envoi de trente tonnes d'aide humanitaire d'urgence pour les déplacés du Liban, déchiré depuis le 23 septembre par une escalade meurtrière entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste soutenu par l'Iran.
"C'est un chargement destiné en priorité aux déplacés", a souligné M. Magro. "Ce sont des tentes, des couvertures, des kits sanitaires, en particulier (...) pour les déplacés qui se trouvent dans la montagne, puisque nous savons que malheureusement le mauvais temps arrive."
Ces dernières semaines, l'armée israélienne bombarde quotidiennement les fiefs du Hezbollah, dans le sud et l'est du Liban, ainsi que la banlieue sud de Beyrouth visée vendredi pour la première fois depuis le 27 octobre.
Plusieurs pays, dont l'Irak, la Chine, l'Arabie saoudite et les Emirats ont dépêché ces dernières semaines de l'aide humanitaire au Liban. Le pays avait déjà reçu 49 avions d'aide à la date de mercredi, selon le Premier ministre, Najib Mikati.
La conférence de Paris a permis de réunir plus de 800 millions de dollars d'aide humanitaire et 200 millions de dollars d'aide pour l'armée libanaise.
La France avait auparavant dépêché de l'aide au Liban via deux opérations, dont une en coopération avec le Qatar.
Près de "40 tonnes de médicaments, de matériel médical et d'autres biens de première nécessité" avaient été remises "aux hôpitaux libanais et à des ONG humanitaires internationales et locales", selon la diplomatie française.
Y.Callens--JdB