Journal De Bruxelles - Le président égyptien propose une trêve à Gaza pour libérer des otages

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Le président égyptien propose une trêve à Gaza pour libérer des otages
Le président égyptien propose une trêve à Gaza pour libérer des otages / Photo: - - AFP

Le président égyptien propose une trêve à Gaza pour libérer des otages

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a proposé dimanche une trêve de deux jours dans la bande de Gaza pour y libérer des otages retenus dans le territoire palestinien, où la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne fait rage depuis plus d'un an.

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Cette déclaration intervient alors que de nouvelles négociations autour d'un cessez-le-feu à Gaza sont attendues dimanche au Qatar entre Israéliens, Américains et Qataris.

M. al-Sissi, dont le pays est l'un des médiateurs entre le Hamas et Israël, a proposé au Caire "un cessez-le-feu de deux jours durant lequel quatre otages seraient échangés contre des prisonniers" détenus par Israël, qui marque le 1er anniversaire hébraïque de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 ayant déclenché la guerre à Gaza.

Un préalable avant d'engager "sous dix jours des négociations" en vue d'un "cessez-le-feu complet et de l'entrée de l'aide humanitaire" dans le territoire palestinien assiégé et en proie à un désastre humanitaire, a ajouté le président égyptien, sans préciser s'il avait présenté son plan au Hamas et à Israël.

L'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur les 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

D'après le ministère de la Santé du Hamas, au moins 42.847 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans l'offensive israélienne, des données jugées fiables par l'ONU.

- "Réponse appropriée" -

Dimanche, au lendemain de frappes israéliennes contre des sites militaires en Iran, le président iranien Massoud Pezeshkian a assuré que la République islamique ne cherchait pas la guerre mais a promis une "réponse appropriée", malgré des appels à la retenue face au risque d'une escalade au Moyen-Orient.

Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cette attaque "précise et puissante", la première annoncée publiquement par Israël contre son ennemi juré, a "atteint tous ses objectifs".

M. Netanyahu a indiqué que l'armée de l'air avait frappé les "capacités de défense de l'Iran et de fabrication des missiles" visant Israël, qui soutient le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

Selon l'armée iranienne, ces frappes ont causé des "dégâts limités" et tué quatre militaires.

Alors que Israël a menacé l'Iran de lui faire "payer un prix élevé" s'il ripostait, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence à la demande de l'Iran lundi à 19H00 GMT pour discuter de la situation au Moyen-Orient.

Il ne faut "ni exagérer ni minimiser" les frappes israéliennes, a dit plus tôt le guide suprême iranien, Ali Khamenei.

L'attaque contre l'Iran a été menée en riposte à des tirs de missiles iraniens le 1er octobre sur Israël. Ces tirs visaient selon Téhéran à venger l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, près de Beyrouth, et celui du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.

Israël a affirmé que les frappes étaient aussi une riposte aux attaques des mouvements soutenus par l'Iran, en allusion au Hezbollah et au Hamas, qu'il a juré de mettre hors d'état de nuire.

- "Détresse insupportable" -

Dans ce contexte explosif, un camion a percuté à Ramat Hasharon en Israël un arrêt de bus près du QG du Mossad, le service de renseignement extérieur du pays, ainsi que d'autres bases du renseignement.

Une personne est morte et une trentaine ont été blessés, selon la police, qui n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agissait d'un attentat.

Dans le nord de la bande de Gaza dimanche, des témoins ont rapporté des frappes notamment à Jabalia, où l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive terrestre et aérienne dévastatrice pour empêcher selon elle le Hamas de regrouper ses forces.

Une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées depuis Jabalia a tué neuf Palestiniens près de Gaza-ville.

A l'hôpital Al-Ahli de Gaza, Jihad Muqat pleure la mort de sa femme et de ses deux petites filles à Jabalia. "Aline était l'aînée, ma chère Lulu, avait trois ans et demi, et Sama 12 jours. J'ai aussi enterré auparavant ma fille Lara, deux ans", dit-il le visage éploré.

"La détresse des civils palestiniens pris au piège dans le nord de Gaza est insupportable", a déclaré le patron de l'ONU Antonio Guterres.

- Frappes meurtrières au Liban -

Elle mène aussi une offensive terrestre depuis le 30 septembre dans le sud du Liban, où elle a dit avoir perdu 37 soldats dans les combats contre le Hezbollah en près d'un mois.

Le mouvement libanais continue de lancer des drones et des roquettes sur Israël, alors qu'une frappe israélienne près de Saïda a fait au moins huit morts dimanche, selon les autorités.

L'objectif d'Israël est de neutraliser le Hezbollah pour faire cesser les tirs de roquettes et permettre le retour de dizaines de milliers de déplacés chez eux.

Au moins 1.620 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

O.M.Jacobs--JdB