Journal De Bruxelles - Barnier promet un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

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Barnier promet un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon
Barnier promet un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon / Photo: FRANCOIS NASCIMBENI - AFP/Archives

Barnier promet un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon

Le nouveau Premier ministre LR, Michel Barnier a promis mercredi de nommer son exécutif "la semaine prochaine", à la veille d'une rencontre avec ses collègues de parti dont beaucoup se pressent au portillon pour y participer.

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Nommé par le président Emmanuel Macron après des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité à l'Assemblée nationale, l'ancien commissaire européen s'est exprimé devant les caméras lors des journées parlementaires du parti Horizons, à Reims.

"J'ai été très touché, même ému par l'accueil" de la formation de l'ancien chef du gouvernement Edouard Philippe, a-t-il déclaré, assurant que des membres d'Horizons figureront "bien sûr" dans son gouvernement.

"La semaine prochaine, on nommera le gouvernement", a assuré M. Barnier, promettant de constituer "une nouvelle équipe pour répondre aux préoccupations des Français", et de ne pas faire un simple remaniement.

Selon son entourage, M. Barnier appellera ou recevra les potentiels futurs ministres "à partir de ce week-end".

Interviewé jeudi soir sur BFMTV, Edouard Philippe a renouvelé son soutien à son ex-compagnon de parti LR, "un très bon choix du président de la République".

Il s'est dit ouvert à une amélioration de la réforme des retraites si la "philosophie" de la réforme de 2023 --"travailler plus longtemps"-- est conservée. Mais a mis en garde contre des hausses d'impôts, malgré la volonté de M. Barnier de plus de "justice fiscale".

En matière migratoire, M. Philippe a jugé que la suppression de l'aide médicale d'Etat (AME) envisagée par certains LR était "une très mauvaise idée".

M. Barnier avait rencontré mardi les députés Renaissance. Mercredi soir, il devait enchaîner devant les élus du Modem, troisième groupe allié du camp présidentiel, réunis à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne).

- Une participation "logique" -

Après les partis macronistes, Les Républicains se retrouvent dès mercredi soir à Aix-les-Bains (Savoie) pour les députés et à Annecy (Haute-Savoie) pour les sénateurs, où Michel Barnier se rendra dans l'après-midi jeudi, a indiqué Matignon.

 

Avec 47 élus à l'Assemblée nationale, LR joue un rôle pivot. Si son leader de LR, Laurent Wauquiez, avait dans un premier temps écarté d'y participer, la ligne semble changer et les noms de plusieurs figures de droite circulent pour d'importants ministères.

Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a ouvert la brèche mardi en donnant pratiquement pour acquise l'entrée de la droite au gouvernement.

La députée et secrétaire générale de LR, Annie Genevard, a d'ailleurs été la première, sur Sud Radio, à exprimer publiquement son intérêt pour un ministère, à l'Education nationale si cela lui était proposé.

Le nom de Laurent Wauquiez, qui préside le groupe des Républicains à l'Assemblée nationale et nourrit des ambitions pour 2027, figure parmi les prétendants au ministère de l'Intérieur.

Les "CV de LR atterrissent sur le bureau de Michel Barnier", observe un sénateur amusé, convaincu que M. Wauquiez ne peut "rester dans un bourbier à l'Assemblée, pendant que les autres prennent la lumière au gouvernement".

- Wauquiez à Beauvau ? -

"Si on ne veut pas être devancé par ses troupes, il faut les devancer", analyse cette source, rappelant que Nicolas Sarkozy défend depuis 2022 que c'est à "l'intérieur du gouvernement que l'on creuse son trou".

Un avis partagé par un proche de M. Wauquiez, qui juge le ministère de l'Intérieur taillé sur mesure pour quelqu'un qui, comme lui, "a de l'appétence pour ces sujets-là et qui n'a pas peur d'être au quotidien sous les projecteurs".

Mais pour Eric Ciotti, le président de LR que le parti cherche à exclure après son alliance avec le RN, si Laurent Wauquiez "rentre au gouvernement, il fera le contraire de ce qu'il avait dit", a-t-il déploré sur TF1, dénonçant une "alliance entre la macronie et une partie des Républicains".

Selon une source sénatoriale, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, lorgnerait aussi la Place Beauvau et Bercy, voire la Justice.

D'autres personnalités LR, qui ne sont pas issues du sarkozysme, souhaitent aussi assumer des responsabilités dont ils ont été privés depuis 12 ans. "Il faut créer du neuf, car les Français le demandent", affirme un député LR.

M.Kohnen--JdB