Journal De Bruxelles - Ecologistes et Insoumis lancent leurs universités d'été avec Matignon dans le viseur

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Ecologistes et Insoumis lancent leurs universités d'été avec Matignon dans le viseur
Ecologistes et Insoumis lancent leurs universités d'été avec Matignon dans le viseur / Photo: Guillaume SOUVANT - AFP/Archives

Ecologistes et Insoumis lancent leurs universités d'été avec Matignon dans le viseur

Les Ecologistes et les Insoumis lancent jeudi avec leurs universités d'été la rentrée politique du Nouveau Front populaire, qui affiche plus que jamais sa volonté d'imposer sa candidate, Lucie Castets, à Matignon, avant d'être reçu vendredi par Emmanuel Macron.

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Les quatre formations du Nouveau Front populaire (Ecologistes, LFI, PS, PCF) et la haute fonctionnaire de 37 ans, ont dénoncé dans un courrier adressé aux Français jeudi midi "l'inaction grave et délétère" d'Emmanuel Macron, affirmant qu'ils étaient "prêts" à gouverner, à la veille de leur rencontre à l'Elysée en vue de la nomination d'un Premier ministre.

Ils déplorent notamment que le président de la République "tergiverse plutôt que de tirer les conséquences" des législatives qui ont vu la gauche unie obtenir le plus fort contingent de députés (193), mais sans majorité absolue (289). "Comme dans toutes les démocraties parlementaires, la coalition arrivée en tête doit pouvoir former un gouvernement", exhortent-ils.

Un tour de France de la gauche qui s'achèvera le weekend suivant à Blois avec les socialistes.

"Il n'y a pas de plan B à Lucie Castets. Il n'y a pas de majorité plus large, plus solide, plus cohérente", a martelé la cheffe des écologistes Marine Tondelier, tout juste rentrée de vacances passées à Matignon (en Bretagne), dans son discours de lancement des journées d'été, sur l'île Balzac à Tours.

Lucie Castets prendra la parole lors d'un meeting jeudi à 18H00, avec des représentants du NFP, l'alliance de gauche étant soucieuse de montrer son unité après des mois de querelles entre ses différents membres, et alors que des premières fissures apparaissent autour d'une possible demande de destitution du président de la République.

Pour Lucie Castets, encore novice dans le jeu des partis politiques, ce sera l'occasion de rencontrer des militants et des élus de chaque parti.

A Tours, les Ecologistes se sont félicités d'accueillir 3.500 militants, un record d'affluence pour eux.

Cette année, point de Médine et de polémique: le parti vert a fait des choix d'invités plus consensuels, avec l'actrice Judith Godrèche et l'humoriste Thomas VDB.

Côté politique, une des attractions sera aussi la présence de l'ancien insoumis François Ruffin. Le député de la Somme a acté pendant les élections législatives sa rupture avec LFI et siège dorénavant à l'Assemblée nationale avec les députés écolos.

- "Favorable au compromis "-

Mais l'intérêt principal de ces universités d'été se passera bien à Paris.

Le président convie en effet vendredi les différents chefs de parti et de groupe parlementaire pour des consultations, en vue de nommer un gouvernement, plus d'un mois après la démission de celui de Gabriel Attal.

Le NFP s'y rendra accompagné de Lucie Castets, dont l'Elysée a accepté la présence bien qu'elle ne soit ni parlementaire ni responsable de parti.

En attendant ce rendez-vous, les représentants du NFP tentent d'instaurer un rapport de force avec le président.

"Ce n'est pas à l'Elysée de décider si nous avons ou non une majorité", a estimé sur RMC la députée Sandrine Rousseau. Pour elle, le chef de l'Etat doit appeler à Matignon le représentant du "premier groupe arrivé en tête", "et après, c'est notre travail à nous de trouver des majorités à l'intérieur de l'Assemblée nationale".

"Nous sommes favorables au compromis pour construire la politique que les Français attendent", a renchéri le communiste Fabien Roussel sur RTL. "Il va falloir construire des majorités parlementaires projet par projet, issues du programme du NFP car nous ne voulons pas trahir les électeurs, mais nous avancerons avec tous ceux qui souhaitent s'inscrire dans ce programme", a-t-il ajouté.

En face, Emmanuel Macron pourra pointer du doigt les désaccords au sein de l'alliance de gauche, les Insoumis s'étant isolés par leur proposition contestée de demander la destitution du chef de l'Etat.

"Evidemment, quand on est dans une coalition, on n'est pas tous d'accord, sinon on est un parti unique. Mais c'est la même chose pour le camp présidentiel", balaie un proche de Marine Tondelier.

A.Thys--JdB