Présidentielle: Arthaud, au front contre le patronat
Figure de proue de Lutte ouvrière (LO), la candidate à la présidentielle Nathalie Arthaud se veut l'avocate d'un "communisme révolutionnaire" basé sur les "luttes collectives", à travers un projet politique anti-patronat et pour les "travailleurs".
Son slogan de campagne, teinté d'un rouge sombre d'extrême-gauche : "Le camp des travailleurs".
Contre la "domination" du capitalisme, la candidate trotskiste désire notamment la fin du secret bancaire, industriel et commercial pour une totale transparence des entreprises.
Par ailleurs, elle juge nécessaire "l'expropriation des grandes fortunes et des grandes sociétés dont elles sont propriétaires".
Son programme stipule "qu'aucun salaire, allocation ou pension ne soit inférieur à 2.000 euros par mois", a fortiori dans un contexte "d'augmentation brutale des prix des carburants, du gaz et de l'électricité."
Dans ce sillon, elle souhaite une indexation des salaires sur les prix, en priorité ceux des produits alimentaires, ainsi que l'exonération de taxes sur les carburants pour les "travailleurs".
Parmi ses autres propositions relatives au monde du travail: baisse des cadences, réduction du temps de travail hebdomadaire et interdiction des licenciements pour diminuer le chômage.
Critique face à la "construction fragile" que représente l'Union européenne, Nathalie Arthaud rêve d'une "Europe véritablement unie et fraternelle", les "Etats-Unis socialistes d'Europe", sans aucune frontière et "débarrassés" du capitalisme.
"Internationaliste", elle veut la libre circulation des migrants, ces "frères" et ces "soeurs" qui feront la main d'oeuvre de "demain", selon elle.
La candidate d'extrême gauche s'est dite également favorable à l'enseignement des langues régionales dans les écoles, souhaite donner le droit de vote aux étrangers ou encore supprimer la TVA.
W.Wouters--JdB