Journal De Bruxelles - Après avoir dévissé à l'ouverture, Wall Street repasse dans le vert malgré l'inflation

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Après avoir dévissé à l'ouverture, Wall Street repasse dans le vert malgré l'inflation
Après avoir dévissé à l'ouverture, Wall Street repasse dans le vert malgré l'inflation / Photo: ANGELA WEISS - AFP

Après avoir dévissé à l'ouverture, Wall Street repasse dans le vert malgré l'inflation

La Bourse de New York est repassé dans le vert en fin de matinée à New York contre toute attente, après avoir plongé à l'ouverture en réaction à un indicateur d'inflation plus élevé que prévu.

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Après avoir perdu jusqu'à 1,88% dans les premiers échanges, le Dow Jones a rebondi et affiché jusqu'à +2,45%, avant de ralentir. Vers 16H15 GMT, il s'inscrivait en progression de 1,77%.

Le grand écart a été encore plus prononcé pour l'indice Nasdaq, qui a lâché jusqu'à 3,15% en début de séance, avant de remonter jusqu'à +2,28%. Il restait en hausse, de 1,01%, vers 16H15 GMT. L'indice élargi S&P 500 prenait lui 1,42%.

"Il y a eu une liquidation des actions et des obligations, les prix sont descendus à des plus bas (pluri-annuels), mais il n'y avait pas assez de vendeurs", a commenté Karl Haeling, de LBBW.

Le S&P 500 et le Dow Jones sont brièvement descendus à leur plus bas niveau depuis près de deux ans, tandis que le Nasdaq a frôlé le seuil symbolique de 10.000 points, pour la première fois depuis juillet 2020.

Initialement, les investisseurs avaient réagi à la publication de l'indice des prix à la consommation CPI, qui est ressorti en hausse de 0,4% sur un mois en septembre, soit davantage que les 0,3% attendus par les économistes.

Sur un an, l'inflation s'affiche à 8,2%, soit moins que les 8,3% d'août mais plus que la prévision de 8,1%.

Quant à l'inflation dite sous-jacente, c'est-à-dire hors alimentation et énergie, elle a atteint son rythme le plus élevé sur un an depuis 40 ans, à 6,6%.

"Ces chiffres vont maintenir la Fed (banque centrale américaine) en position de resserrement agressif", a conclu Kathy Bostjancic, d'Oxford Economics, dans une note.

Les opérateurs ont recalibré leurs prévisions et accordent désormais une probabilité de 62% à deux nouveaux relèvements de 0,75 point de pourcentage chacun du taux directeur de la Fed en novembre et décembre, contre 7% il y a une semaine seulement.

Les investisseurs voient même à 80% le taux directeur aller jusqu'à 5% au moins d'ici mars 2023, un scénario ultra-minoritaire il y a un mois.

Après la publication du CPI, les taux obligataires, qui évoluent en sens opposé du prix des obligations, se sont envolés. Le rendement des emprunts d'Etat américain à 10 ans est monté jusqu'à 4,07% pour la première fois depuis 14 ans et le taux à 2 ans a atteint 4,52%, un sommet de 15 ans.

Pour Karl Haeling, le fait que l'indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs et la volatilité du marché, ne soit monté guère plus haut que la veille "était un signe montrant qu'il n'y avait pas de panique. (...) Les investisseurs ont déjà un positionnement tellement défensif..."

W.Baert --JdB