La Bourse de Paris ne parvient pas à rebondir de son plus bas en un an et demi
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,24% lundi, échouant en fin de séance à rebondir de sa plus basse clôture en un an et demi touchée vendredi, alors que le taux de la dette française à dix ans a atteint un plus haut depuis 2012.
L'indice vedette CAC 40 a cédé 14,02 points à 5.769,39 points. La semaine dernière, il avait reculé de 4,84%, tombant à un plus bas depuis fin février 2021.
Après une ouverture en baisse, la cote parisienne a tenté de se reprendre, approchant les 5.825 points, mais est repartie en baisse dans la dernière demi-heure de cotation.
"On peut voir des signes de résilience" du marché face aux nombreux risques devant lui, qui ont été confirmés par une série d'indicateurs et de déclarations sombres lundi, estime Alexandre Baradez, analyste chez IG.
Que ce soit la guerre en Ukraine, la normalisation des politiques monétaires des banques centrales pour combattre l'inflation ou encore le ralentissement économique, les dangers sont "connus", souligne-t-il. Ils sont donc de mieux en mieux intégrés dans les cours en Bourse.
Le tableau économique dressé lundi a été sombre et "aurait pu justifier une baisse plus marquée", si ces signaux n'étaient pas déjà dans les indices, selon M. Baradez.
Les services aux collectivités en baisse
Les groupes Engie (-3,44% à 12,07 euros) et Veolia (-3,28% à 20,03 euros) ont signé les plus fortes baisses du CAC 40, à l'unisson du secteur des services aux collectivités, après une note de City négative sur ces entreprises.
"C'était des valeurs refuges face au stress de ces dernières séances. Les voir baisser avec une hausse du secteur de croissance, comme le luxe, peut être un signe positif" sur la tendance du marché, complète M. Baradez.
Les spéculateurs autour de M6
Au moins trois propositions de reprise du groupe M6 ont été déposées auprès du groupe Bertelsmann, selon des informations du Point samedi confirmées à l'AFP par des sources concordantes. Les trois candidats auraient tous déposé une offre supérieure à 19,2 euros par action. Mais après deux séances en forte hausse en fin de semaine dernière, puis des premiers échanges du même acabit lundi, le titre a finalement perdu 4,37% à 13,80 euros.
R.Vercruysse--JdB