L'inflation américaine brise le rebond de septembre à la Bourse de Paris
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,39% mardi, après cinq séances consécutives de hausse, la tendance s'inversant brutalement après la publication de l'inflation aux Etats-Unis, en baisse mais plus forte qu'attendu.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 87,90 points à 6.245,69 points. La veille, il avait gagné 1,95%, amplifiant le rebond initié au début du mois de septembre.
L'inflation aux Etats-Unis a progressé légèrement de 0,1% en août par rapport à juillet, alors que les économistes tablaient sur une contraction de 0,1%.
Sur un an, elle atteint 8,3%, soit moins que les 8,5% de juillet, mais davantage que les 8% que prévoyait le marché.
Les investisseurs espèrent depuis l'été un virage de la Banque centrale américaine (Fed) vers une politique plus accommodante, se basant sur l'hypothèse que le pic de l'inflation a été atteint. Un espoir douché mardi.
"Concrètement, ce rapport témoigne d'une inflation plus persistante que prévu, ce qui devrait pousser la Fed à être encore plus agressive, en remontant potentiellement ses taux au-delà de 4%", eestime Valentin Aufrand, analyste indépendant. Ils étaient proches de 0% au début d'année, et sont actuellement dans la fourchette 2,25%-2,50%.
Après plusieurs séances de hausse, l'euro reculait aussi de nouveau face au dollar et revenait proche de la parité (-1,18% à 1,0003 vers 18H00).
Engie monte avant des propositions de la Commission européenne
Engie a signé la meilleure performance du CAC 40, progressant de 2,90% à 13,37 euros, porté par des rumeurs avant la publication dans la semaine d'un projet législatif détaillé de la Commission européenne sur la crise énergétique dans le continent.
Les ministres européens de l'Energie se réuniront de nouveau le 30 septembre à Bruxelles pour examiner les mesures d'urgence, a-t-on appris mardi.
La technologie en souffrance
Le coup de chaud sur les taux a mis sous pression les valeurs technologiques, dépendantes des conditions de crédit pour financer leur croissance. Dassault Systèmes a reculé de 4,31% à 37,75,euros, STMicroelectronics de 3,32% à 35,69 euros, Capgemini de 2,54% à 178,15 euros.
Ce climat permettait à l'inverse aux banques de résister, même si les perspectives d'une récession causée par une politique monétaire trop restrictive les handicapaient: Crédit Agricole n'a reculé que de 0,21% à 9,70 euros, Société Générale de 0,31% à 24,24 euros, BNP Paribas de 0,53% à 50,29 euros.
X.Maes--JdB