A la fête de l'Huma, Mélenchon demande qu'on "arrête les jérémiades" sur la Nupes
"Je demande qu'on arrête les jérémiades" sur la Nupes, a tonné Jean-Luc Mélenchon samedi à la fête de l'Humanité dans l'Essonne, répondant au communiste Fabien Roussel et l'insoumis François Ruffin qui ont regretté que la coalition n'ait pas reconquis les classes populaires.
Après six ans d'absence, l'ex-candidat de La France insoumise à la présidentielle (22%) est de retour à la fête de l'Humanité, située cette année à Brétigny-sur-Orge.
Mais la réconciliation avec les communistes n'est pas pour autant gagnée, leur chef Fabien Roussel ayant reproché vendredi à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), dont le PCF fait partie, de n'avoir pas su parler aux classes populaires rurales pour conquérir le pouvoir.
Le chef communiste s'est dit pour "une gauche du travail et pas des allocs" afin de parler "autant aux Français des villes qu'à ceux des champs".
Répondant à une journaliste de l'Humanité, il a poursuivi: "Certes, il faut toujours faire plus, mais nous sommes devenus le premier parti des chômeurs, précaires, jeunes de moins de 35 ans, des centres urbains, nous sommes le peuple des humiliés et opprimés".
Rappelant que la Nupes avait "gagné le premier tour", au coude-à-coude avec le camp présidentiel, l'Insoumis a regretté: "Au second tour, la droite a préféré voter blanc ou s'abstenir, laisser passer un facho, ils ont renoué avec le pire de leur Histoire, Hitler plutôt que le front populaire, maintenant c'est Le Pen plutôt que Mélenchon".
Le "fascisme, tels que les marxistes l'analysent, c'est d'interdire et d'empêcher la lutte des classes" en la déviant par "le racisme, c'est-à-dire dans la lutte contre les musulmans, contre les immigrés", a-t-il rappelé.
Selon lui, la gauche ne peut donc "avancer que dans la bataille contre le racisme et l'islamophobie" et progresser en allant "voir les gens, un par un, en porte-à-porte".
M. Mélenchon a conclu: "C'est énorme ce qu'on a fait, vous autres les communistes vous devez y penser plus fort que les autres, c'est la victoire de la ligne stratégique décidée ensemble en 2012 et mise en commun en 2017", les deux élections présidentielles où il a pu jouir du soutien du PCF.
M.Kohnen--JdB