Wall Street ouvre en nette hausse, célébrant le ralentissement de l'inflation américaine
La Bourse de New York ouvrait en nette hausse mercredi, célébrant un ralentissement de l'inflation américaine en juillet qui pourrait conduire la Réserve fédérale (Fed) à être moins sévère concernant les hausses de taux.
Vers 14H00 GMT, l'indice Dow Jones grimpait de 1,59%, le Nasdaq bondissait de 2,24% et le S&P 500 de 1,74% après la publication d'un indice des prix à la consommation stable sur un mois et de 8,5% au lieu de 9,1% en juin, sur un an.
"Voilà une bonne nouvelle sur l'inflation qui est globalement inchangée alors que l'inflation sous-jacente s'inscrit comme prévu", a réagi Peter Cardillo, de Spartan Capital.
"Certes ce n'est pas la fin de la hausse des prix, mais cela indique qu'on va dans la bonne direction (...) et le marché est enthousiaste", a-t-il ajouté.
L'indice des prix CPI n'a pas bougé sur un mois en juillet tandis que celui de l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) a avancé de 0,3% sur le mois et de 5,9% contre 6,1% sur un an.
Une inflation qui se calme signifie qu"'il est probable que la Fed ne sera pas aussi agressive qu'elle l'a été au cours des deux dernières réunions monétaires", a affirmé à l'AFP Art Hogan de B. Riley Wealth.
La Réserve fédérale a récemment relevé par deux fois les taux au jour le jour de trois quarts de points de pourcentage.
Or, immédiatement après la parution de l'indice d'inflation, les chances d'une nouvelle hausse de 75 points de base des taux de la Fed en septembre sont passées de 68% mardi à 38% ce matin.
Selon les calculs de CME Goup sur les contrats à terme, une large majorité d'investisseurs misent désormais sur une hausse prochaine d'un demi-point de pourcentage seulement.
"Le marché va célébrer cela", a conclu M. Hogan.
Les rendements obligataires à dix ans ont chuté dans la foulée reculant à 2,72% contre 2,77% la veille et l'écart avec les taux à deux ans s'est rétréci, même si ceux-ci restent paradoxalement supérieur aux taux à dix ans (3,11%).
Le dollar quant à lui chutait de 1,14% face à l'euro à 1,0330 dollars pour un euro.
A la cote, l'action Tesla grimpait de 1,41% à 862,02 dollars vers 14H00 GMT, alors que son patron Elon Musk a vendu près de 7 milliards de dollars d'actions.
Avec cette cession, le milliardaire, qui ne veut plus acquérir Twitter malgré son engagement de le faire, semblait assurer ses arrières alors qu'il pourrait être contraint de racheter le site s'il perdait sa bataille judiciaire.
T.Peeters--JdB