Wall Street ouvre en hausse, soulagée au sujet de Taïwan
La Bourse de New York ouvrait en hausse mercredi, soulagée après le départ de Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi.
Vers 16H00 GMT, l'indice Dow Jones avançait de 0,61%, le Nasdaq de 1,40% et le S&P 500 de 0,75%.
La veille, les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine et des propos plus stricts sur les taux directeurs de la part de membres de la Fed avaient fait baisser l'indice Dow Jones de 1,23% à 32.396,17 points, sa pire journée depuis le 28 juin.
Le Nasdaq s'était replié de 0,16% à 12.348,76 points et le S&P 500 de 0,67% à 4.091,19 points.
"Les actions sont dans le vert à l'ouverture alors que les tensions géopolitiques s'apaisent un peu", soulignaient les analystes de Wells Fargo.
Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, troisième personnage de l’État américain, a quitté Taïwan mercredi après une visite sur l'île considérée comme une province par Pékin qui a suscité les protestations de la Chine.
"La Chine n'a pas aimé et prévoit de faire montre de fermeté dans le détroit de Taïwan avec des exercices militaires à tirs réels", a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.
"Mais ce qui est primordial, c'est ce que la Chine n'a pas fait. Pékin n'a pris aucune mesure qui aurait nécessité une réponse militaire des États-Unis", soulignait l'analyste. "Cette approche a suscité un certain soulagement auprès des investisseurs alors que Nancy Pelosi se dirige vers la Corée du Sud".
Les investisseurs digéraient par ailleurs plusieurs résultats de sociétés. Le fabricant de microprocesseurs AMD perdait 2,88% après avoir abaissé ses prévisions pour le prochain trimestre à cause d'une moindre demande de PC.
Ses concurrents, Nvidia (-0,86%) et Intel (-1,07%) baissaient aussi.
Le loueur de voitures sans chauffeur Uber continuait d'être salué avançant de 2,41%, après +18,90% la veille, même s'il a accusé une lourde perte trimestriel. Les investisseurs appréciaient que son chiffre d'affaires trimestriel se soit envolé, à la fois dans son activité de transports mais aussi de livraisons de repas. Son concurrent Lyft montait aussi (+2,91%).
Airbnb perdait 5% alors que ses résultats du deuxième trimestre ont montré moins de réservations qu'attendu par le marché.
Ford grimpait de plus de 4%, à un plus haut niveau en trois mois, après que le constructeur automobile a affiché une hausse de ses ventes en juillet dans un contexte plus morose pour le reste du secteur. General Motors avançait aussi de 3,85%.
Sur le marché obligataire, les taux continuaient de réagir aux propos de plusieurs membres de la Réserve fédérale qui ont insisté ces derniers jours pour dire que la Fed était "loin" d'en avoir terminé avec les hausses de taux directeurs pour juguler l'inflation.
"L'inflation a été plus forte au deuxième trimestre que ce à quoi je m'attendais", a indiqué le président de la Fed de Saint-Louis James Bullard, lors d'un discours à l'Université de New York mardi.
Par conséquent, "nous allons devoir aller un peu plus haut" que prévu, a-t-il prévenu tout en assurant que l'économie américaine pouvait manœuvrer "un atterrissage en douceur".
L'inflation aux États-Unis est à 9,1%, selon l'indice CPI et les taux au jour le jour fixés par la Fed se situent entre 2,25% et 2,50% après plusieurs tours de vis.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans avançaient un peu à 2,75% et ceux à 2 ans, paradoxalement plus élevés, grimpaient à 3,13% contre 3,05% la veille.
A.Thys--JdB