Journal De Bruxelles - Avec la précieuse manne de CVC, la L1 se refait une beauté

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Avec la précieuse manne de CVC, la L1 se refait une beauté
Avec la précieuse manne de CVC, la L1 se refait une beauté / Photo: FRANCK FIFE - AFP/Archives

Avec la précieuse manne de CVC, la L1 se refait une beauté

Améliorer les infrastructures ou s'offrir des grands noms sur le marché des transferts ? La précieuse manne du fonds d'investissement CVC, devenu actionnaire minoritaire du football français contre 1,5 milliard d'euros, n'est pas utilisée de la même manière par tous les clubs de Ligue 1.

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Après trois saisons marquées par les crises, celle du Covid-19 et celle des droits TV, en nette diminution depuis la défaillance de l'ex-diffuseur Mediapro, le Championnat de France ouvre une ère de reconstruction, à l'aube de la saison 2022-23 qui démarre le 5 août.

Définitivement actée mardi en assemblée générale, la création de la filiale commerciale de la Ligue de football professionnel (LFP), dont le fonds basé au Luxembourg détient 13%, s'accompagne de versements bienvenus pour les clubs.

D'ici quelques jours, les 17 clubs déjà présents dans l'élite en 2021-22 verront apparaître sur leurs comptes une coquette somme de 16,5 millions d'euros, contre 8,25 M EUR pour les trois promus.

D'autres versements seront étalés ces deux prochaines années, pour atteindre un montant total négocié sur des critères de notoriété (200 M EUR pour le Paris SG, 90 pour Marseille et Lyon, 80 pour Lille, Monaco, Rennes et Nice et 33 millions pour les autres).

- "Plan de développement" -

Attention néanmoins: cet argent frais n'est qu'une avance de CVC qui compte bien se rémunérer sur des revenus futurs. Et si le premier versement, censé redonner un peu d'air aux écuries fragilisées par la crise, est octroyé sans conditions, les suivants devront répondre à une feuille de route bien calibrée.

En effet, "le projet est un plan de développement et non un plan de sauvetage du football professionnel", a répété ces dernières semaines le président de la LFP Vincent Labrune en assemblée générale.

"Ce n'est pas de l'argent pour combler les déficits, augmenter la masse salariale et faire des transferts. Cette rentrée financière nous permet d'avoir un peu plus de sérénité sur l'avenir, mais ça ne veut pas dire qu'on est riche et ça ne veut pas dire qu'on pourra recruter des joueurs à 4-5 millions", expliquait en mai le directeur sportif de Brest Grégory Lorenzi à la presse locale.

Attentive à l'utilisation de ces fonds, la LFP va donc faire respecter un fléchage particulier à travers une commission d'octroi. Infrastructures, formation, sécurité, numérique... Les critères ne manquent pas.

A Clermont, par exemple, outre de grands travaux déjà planifiés concernant le stade, cinq millions d'euros ont été alloués à l'amélioration du centre d'entraînement, avec la rénovation d'un terrain et demi, la création d'une butte d'athlétisation et la construction de 1.100 m2 de bâtiments pour les pros et le service médical.

- Sécurité, formation, digital -

A Rennes, qui touchera jusqu'à 80 M EUR de CVC, l'apport permet là d'envisager un mercato plus serein, mais aussi de financer sans sourciller l'agrandissement et la refonte du centre d'entraînement de la Piverdière pour un coût estimé entre 35 et 40 millions d'euros.

L'Olympique de Marseille, lui, a trois grands axes directeurs pour le fléchage de ces fonds bienvenus: la structure du stade et la sécurité, le centre de formation et le digital.

"Le parcage visiteurs sera entièrement revisité", avec "une partie des travaux entreprise durant l'été, et l'autre achevée pendant la Coupe du monde, en novembre-décembre", affirme à l'AFP un responsable de l'OM. "Ce sont des mesures qu'on aurait pu prendre avant mais qu'on ne pouvait pas financer".

Idem du côté du centre de formation marseillais, qui coûte environ 10 millions d'euros par an, pour des retours sur investissements assez limités ces dernières années en termes de ventes de joueurs formés au club.

"S'il n'y avait pas l'argent de CVC, on fermerait sans doute la moitié des classes du centre de formation, on réduirait le nombre d'enfants accueillis", reconnaît le responsable, également attaché au développement de la cellule digitale, qui "fait vraiment partie de l'expérience CVC, car c'est une vitrine pour la Ligue 1".

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H.Raes--JdB