Wall Street ouvre en hausse, après trois jours de gains pour le S&P et le Nasdaq
La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi, rassérénée par la détermination de la Fed à dompter l'inflation, tandis que le marché de l'emploi américain donne des premiers signes de refroidissement avant les chiffres officiels de juin attendus vendredi.
Vers 14H15 GMT, l'indice Dow Jones montait de 0,51%, le Nasdaq progressait de 1,46% et le S&P avançait de 0,84%.
"Les actions américaines se négocient à la hausse en début de séance après une série résiliente cette semaine qui a vu les marchés montrer à nouveau des signes de vie (...) alors que la Réserve fédérale et les autres banques centrales persistent dans leur combat contre l'inflation", résumaient, dans une note, les analystes de Schwab.
Mercredi, l'indice des valeurs vedettes avait gagné 0,23%, à 31.037,68 points, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, 0,35%, à 11.361,85 points, et l'indice élargi S&P 500, 0,36%, à 3.845,08 points.
Le marché avait semblé rassuré par le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine où les membres du Comité estimaient "approprié" de procéder à de nouvelles hausses de taux après celle de juin et acceptaient l'idée que le cycle de resserrement puisse affecter le marché de l'emploi.
Sur le front des données économiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage la semaine dernière sont remontées au plus haut depuis janvier à 235.000, un peu plus que prévu.
Si les licenciements restent "anecdotiques" dans un marché du travail toujours tendu, selon Nancy Vanden Houten, économiste chez Oxford economics, d'autres analystes notaient que la tension sur les prix, émanant des revendications salariales, commençait à s'estomper.
Un marché du travail très tendu favorise les augmentations de salaires et donc l'inflation.
"Une hausse des suppressions de postes, particulièrement dans les secteurs comme la technologie, le crypto, l'intelligence artificielle et la conduite autonome suggère une réduction de la capacité à demander des salaires plus hauts", relevait Art Hogan de National Securities.
Les chiffres officiels de l'emploi américain pour juin sont attendus vendredi. Les analystes tablent encore sur de fortes créations d'emplois à 275.000 contre 333.000 en mai avec un taux de chômage stable à 3,6%.
Le département américain du Commerce a annoncé, par ailleurs, un déficit commercial un peu réduit en mai (-1,3% par rapport à avril), ce qui devrait jouer en faveur de la croissance au 2e trimestre.
A la cote, les actions des semi-conducteurs, très tourmentées ces dernières semaines avec les perspectives de récession et les problèmes d'approvisionnement, retrouvaient de la vigueur dans le sillage de bonnes prévisions émises par Samsung Electronics.
Le géant sud-coréen Samsung --le plus grand fabricant de smartphones au monde--, prévoit un bond de 11,4% sur un an de son bénéfice opérationnel au deuxième trimestre et s'attend à une hausse de 21% de ses ventes entre avril et juin.
Micron Technology grimpait de 1,50%, AMD de 3,85%, Nvidia de 2,37% et Intel de 2,19%.
Dans un autre registre, l'action volatile du distributeur de jeux video GameStop bondissait de 8% à 126,90 dollars, après l'annonce d'une division par quatre de son titre.
GameStop est ainsi le dernier en date à démultiplier ses titres pour être encore plus accessible aux petits porteurs, après Amazon, Tesla et Spotify.
Peu de réactions sur le titre de Merck (-0,05%) alors que le laboratoire américain serait proche de racheter Seagen (+2,21%), biotech spécialisée dans les traitements du cancer.
L'action de la chaîne d'articles pour la maison, Bed Bath and Beyond renaissait de ses cendres (+5,16%) à la faveur de l'initiative de sa dirigeante par interim, Sue Cove, qui a acquis des parts dans l'entreprise, affichant sa confiance dans l'avenir de ces magasins.
X.Maes--JdB