Les pays européens peu touchés par la "Grande Démission", selon une étude
A quelques exceptions près, les pays européens semblent moins concernés que l'Inde ou le Moyen-Orient par les démissions en série à la suite de la crise sanitaire, selon une étude publiée jeudi par le cabinet PwC.
Au niveau mondial, 20% des plus de 52.000 sondés jugent "très élevée" ou "extrêmement élevée" la probabilité de changer d'employeur dans les douze prochains mois.
Mais pas de "Grande Démission" en vue sur le Vieux Continent, puisque seuls les salariés luxembourgeois (25%), danois (22%) et irlandais (21%) sont au-dessus de la moyenne mondiale des intentions de démission.
En Europe, les Tchèques (12%) et les Belges (13%) sont les moins enclins à changer d'employeur dans les douze prochains mois, suivis de près par les Français et les Néerlandais (15%).
Au vu de ces chiffres, "la Grande Démission n’est pas un raz-de-marée multinational", commente Frédéric Petitbon, associé People & Organisation chez PwC France et Maghreb.
En revanche, le phénomène est plus tangible "d'un point de vue sectoriel et l'hôtellerie, la restauration et les métiers de services" subissent des vagues de départs dans le monde entier, complète-t-il.
Tous secteurs confondus, les pays qui enregistrent les intentions de démission les plus élevées sont l'Inde et l'Afrique du Sud (34%), talonnés par l'Arabie Saoudite (33%), les Émirats arabes unis (32%) et le Koweït (31%).
Les États-Unis sont exactement dans la moyenne mondiale, et la Chine nettement en dessous (13%).
Les envies de changer d'air sont plus fréquentes chez les jeunes actifs, puisque les 18-25 ans sont trois fois plus nombreux que les 58-76 ans à vouloir changer d'employeur.
Dans un contexte de forte inflation, 35% des salariés prévoient de demander une augmentation de leur rémunération dans les douze prochains mois.
Les exigences salariales sont très variables d'un secteur à l'autre: 44% des employés du secteur des technologies se disent sur le point de solliciter une augmentation, contre seulement 25% des employés du public et 30% des travailleurs de la santé.
L'étude a été menée en ligne en mars 2022, auprès de 52.195 salariés actifs dans 44 pays. L'échantillon moyen de répondants dans chaque pays est proche de 1.200 personnes.
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C.Bertrand--JdB