

Wall Street décolle après des propos rassurants sur la crise douanière
La Bourse de New York évoluait en forte hausse mercredi, rassurée par l'espoir d'une possible désescalade des tensions commerciales entre Pékin et Washington, et par les propos conciliants de Donald Trump sur la Fed.
Vers 13H50, le Dow Jones gagnait 2,81%, l'indice Nasdaq s'envolait de 4,14% et l'indice élargi S&P 500 de 3,35%.
"Les marchés poussent un soupir de soulagement après les (derniers) commentaires," de Donald Trump, résume auprès de l'AFP Karl Haeling, de LBBW.
Le président américain a annoncé mardi une baisse "substantielle" des droits de douane de 145% avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.
Dans la foulée, Pékin s'est dit ouvert à des discussions avec Washington sur les droits de douane mercredi, faisant naître l'espoir d'une possible désescalade des tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales.
Donald Trump a aussi déclaré mercedi qu'il "n'avait pas l'intention" de renvoyer le président de la banque centrale américaine (Fed), après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.
"Il y a très certainement un espoir que (M. Trump) ressente la pression des marchés (...) et qu'il soit donc en train d'adoucir son approche tarifaire" ainsi que "ses critiques à l'égard de la Fed", la banque centrale américaine.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait drastiquement, à 4,27% contre 4,40% mardi en clôture.
L'indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché, chutait de près de 9%.
Toutefois, il faut encore s'attendre à de la volatilité sur le marché américain, selon M. Haeling.
"Nous savons tous à quel point (Donald Trump) est imprévisible (...) sa rhétorique agressive pourrait revenir à tout moment", explique l'analyste.
En outre, "même s'il est maintenant plus conciliant, ce qui est une bonne chose pour l'instant, la crédibilité des États-Unis a-t-elle subi des dommages permanents?", se questionne M. Haeling.
Ailleurs, à la cote, la grande majorité des secteurs évoluait dans le vert, dont les capitalisations géantes de la place américaine, à l'image de Nvidia (+4,36%), Microsoft (+3,25%) ou Apple (3,48%).
Par ailleurs, la saison des résultats d'entreprise bat toujours son plein.
Le géant américain des véhicules électriques Tesla a publié mardi des résultats inférieurs aux attentes du marché, mis à mal par les conséquences de l'étroite collaboration de son patron Elon Musk avec l'administration Trump et par une gamme vieillissante.
Mais Elon Musk a dit qu'il consacrerait à partir de mai beaucoup moins de temps à piloter la commission pour l'efficacité gouvernementale (Doge) mise en place par le président américain pour réduire les dépenses fédérales.
"Le fait que Musk ait indiqué (...) qu'il allait commencer à consacrer plus de temps à Tesla suscite un certain soulagemen" de la place américaine, souligne M. Haeling, le titre de Tesla prenait ainsi 3,50%.
Le constructeur aéronautique américain Boeing prenait de la vitesse (+6,42%) après la publication de ses résultats.
Le groupe a annoncé mercredi une perte nette moins creusée qu'attendu par les marchés au premier trimestre, profitant de la reprise des livraisons dans la branche commerciale pour laquelle il a confirmé ses objectifs de production.
R.Vercruysse--JdB