

Contrôle des Ehpad: des "sanctions graves" contre 55 établissements, annonce la ministre
Le plan de contrôles des Ehpad lancé après le scandale Orpea en 2022 a permis d'identifier 55 établissements qui ont écopé de "sanctions graves", annonce la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq dans une émission qui sera diffusée sur France 2 mardi soir.
"C'est-à-dire qu'il a été décidé soit la fermeture immédiate de l'établissement soit la mise sous tutelle pour des faits graves de maltraitance, de dysfonctionnements importants" ou "des problèmes de prise en charge des soins", précise la ministre de l'Autonomie dans le cadre du débat "Au coeur des Ehpad, de l'indifférence à l'action", visionné par l'AFP.
En janvier 2022, la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs" du journaliste Victor Castanet avait déclenché un scandale de grand ampleur en dévoilant des cas de malversations financières et de maltraitances de personnes âgées dans certains établissements du groupe Orpea (rebaptisé depuis Emeis).
Face à l'émotion suscitée, le gouvernement d'alors avait annoncé que les 7.500 Ehpad de France seraient contrôlés d'ici deux ans et contraints à davantage de transparence quant à leurs prestations et leur utilisation des fonds publics.
Fin décembre 2024, 96% de ces établissements avaient été contrôlés, rapporte Charlotte Parmentier-Lecocq sur France 2. Chargées des contrôles, les agences régionales de santé (ARS) "sont allées pour un tiers sur sites", en "priorisant ceux pour lesquels il y avait des éléments de doute ou d'alerte".
En parallèle, elles ont contrôlé "sur papier, sur la base d'éléments que doivent fournir les Ehpad en termes de chiffres, en termes de +turn over+ (de personnel, ndlr), la présence de salariés, les arrêts maladies, les problématiques de soins, les événements graves, et qui ont pu parfois déboucher sur un contrôle", a-t-elle ajouté.
"Il faut remettre de la transparence dans le système, il faut retrouver la confiance", a insisté la ministre. "Si on n'a pas cette transparence, on ne répond pas aux attentes des familles et des proches. Et au passage sont salis tous les établissements et les professionnels qui font bien leur travail, que ça démobilise et démotive alors que ce sont des métiers précieux dont on a besoin", ajoute-t-elle.
I.Servais--JdB