Wall Street en ordre dispersé après deux séances de gains
La Bourse de New York a entamé la journée en ordre dispersé mercredi après deux séances positives, les investisseurs s'inquiétant toujours de l'inflation qui faisait grimper les cours du pétrole et les taux d'intérêt.
Vers 14H15 GMT, l'indice Dow Jones lâchait 0,37% et le S&P 500 0,25%. Le Nasdaq qui avait débuté dans le rouge, avançait de 0,26%.
Mardi, le Dow Jones avait progressé de 0,80% à 33.180,14 points, l'indice Nasdaq avait pris 0,94% à 12.175,23 points, et l'indice élargi S&P 500 avait gagné 0,95% à 4.160,68 points.
"Il n'y a guère de continuité dans les échanges et ça continue !", déplorait Patrick O'Hare de Briefing.com dans une note, soulignant que "lundi a été une journée en baisse qui avait commencé fort et terminé en petite forme tandis que mardi avait commencé faiblement mais terminé en force".
"On a le sentiment qu'il y a un état d'esprit attentiste en ce moment", ajoutait l'analyste.
Les opérateurs avaient déjà le regard braqué vers la publication, vendredi, de l'indice des prix CPI pour mai, qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation aux Etats-Unis et accréditera, ou non, la thèse d'une décélération.
Les analystes s'attendent à ce que l'inflation ait progressé au mois de mai mais ralenti sur l'année. Elle était de 8,3% sur un an en avril.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans qui réagissent aux perspectives de hausses des taux, naviguaient de nouveau au dessus de 3%.
Les cours du brut, pour le Brent comme pour le WTI, dépassaient les 120 dollars le baril.
"L'inflation reste la principale préoccupation car elle persiste et alimente les inquiétudes sur la croissance économique, car la Fed (banque centrale américaine) et les autres banques centrales resserrent leurs politiques monétaires pour lutter contre la hausse des prix", résumaient les analystes de Schwab.
Ils notaient qu'aux Etats-Unis le marché immobilier commence à être entravé par la hausse des taux sur les crédits immobiliers, les demandes de prêts ayant chuté pour la quatrième semaine d'affilée (-6,5%).
Après la révision à la baisse de la croissance mondiale par la Banque mondiale mardi, c'était au tour de l'OCDE de sabrer dans ses projections, ne prévoyant plus qu'une croissance de 3% de l'activité économique de la planète cette année contre 4,5% pour sa précédente évaluation.
Quant au PIB américain au 2e trimestre, selon la projection très écoutée de la Fed d'Atlanta (GDPNow), il pourrait croître de seulement 0,9% contre une prévision antérieure de 1,3%.
Le Comité monétaire de la Fed se réunit mercredi prochain et on s'attend à un nouveau tour de vis d'un demi-point de pourcentage pour les taux directeurs.
Tous les secteurs du S&P évoluaient en baisse au début de la séance, sauf l'énergie (+0,23%). Les produits de consommation, le secteur industriel et les banques lâchaient autour de 1%.
Les titres de plusieurs chaînes de distribution perdaient de l'élan comme Walmart (-0,77%), Lowe's (-1,22%) ou Best Buy (-1,58%).
Target, qui la veille avait indiqué que ses marges seraient rognées au deuxième trimestre, -- son deuxième avertissement en trois semaines-- parvenait à être stable après avoir perdu plus de 2% mardi.
Dans la lutte entre Frontier Airlines et JetBlue pour l'acquisition de la compagnie aérienne à bas prix Spirit, le suspense était encore de mise.
Spirit (+0,66% à 22,82 dollars) a reporté son assemblée d'actionnaires au cours de laquelle la compagnie compte demander l'approbation de ses investisseurs pour un rapprochement avec Frontier (-1,15%) qui valorise le transporteur à environ 2,9 milliards de dollars, soit environ 25 dollars par action.
Ce retard intervient quelques jours après que JetBlue (-1,12%), basé à New York, a augmenté son offre de rachat hostile à 31,50 dollars par action.
La société d'accès au streaming Roku flambait de plus de 8% à 101 dollars alors que des informations de presse évoquaient un intérêt de Netflix (+3,05%) pour son rachat.
Le titre des laboratoires Novavax, dont les autorités sanitaires américaines ont recommandé la veille l'autorisation du vaccin contre le coronavirus, grimpait de 1,89%.
A.Parmentier--JdB