Journal De Bruxelles - L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur

Euronext
AEX -0.11% 937.58
BEL20 0.82% 4405.39
PX1 0.39% 8154.51
ISEQ 3.04% 10615.57
OSEBX 0.46% 1500.24 kr
PSI20 0.38% 6710.65
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.64% 3111.88
N150 0.68% 3463.35
L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur
L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur / Photo: Anthony WALLACE - AFP/Archives

L'Australie inflige une amende à Telegram pour avoir répondu en retard à une demande du régulateur

Le régulateur de l'internet australien a annoncé lundi avoir infligé plus de 600.000 dollars d'amende à la messagerie Telegram, qui n'a pas exposé dans les temps sa politique de lutte contre les contenus problématiques.

Taille du texte:

En mars 2024, l'agence eSafety avait enjoint Telegram et d'autres plateformes d'expliquer la façon dont elles détectent les contenus "terroristes", de violence extrémiste et d'exploitation sexuelles de mineurs, a rappelé dans un communiqué sa cheffe, Julie Inman Grant.

Telegram n'a répondu que le 13 octobre dernier, plus de cinq mois après la date butoir du 6 mai, faisant, selon Mme Grant, obstruction au travail de sa commission sur cette période.

La messagerie cryptée se voit ainsi infliger une amende de 613.000 dollars (586.000 euros) et dispose de 28 jours pour la régler, demander un délai ou essayer de la faire annuler, selon le document.

Si elle décide de ne pas payer, le régulateur pourra saisir un tribunal fédéral.

"Montrer comment et où certaines de ces plateformes échouent, et aussi réussissent, dans la lutte contre ces contenus est vital afin de protéger la population et élever les standards de sécurité dans l'industrie, particulièrement en ce qui concerne les contenus les plus abjects", poursuit Julie Inman Grant.

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté puis mis en examen en France en août pour une série d'infractions relevant de la criminalité organisée, la justice lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur la messagerie.

Début décembre, pour son premier interrogatoire au fond, M. Durov avait dit avoir "pris connaissance de la gravité de tous ces faits (...) en garde à vue".

Le milliardaire franco-russe a été remis en liberté à la fin du mois, sous strict contrôle judiciaire, avec une caution de cinq millions d'euros, l'obligation de pointer au commissariat deux fois par semaine et l'interdiction de quitter le territoire français.

S.Lambert--JdB