Journal De Bruxelles - Tesla a déçu les attentes au 4T, mais promis une année "historique" en 2025

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Tesla a déçu les attentes au 4T, mais promis une année "historique" en 2025
Tesla a déçu les attentes au 4T, mais promis une année "historique" en 2025 / Photo: SUZANNE CORDEIRO - AFP/Archives

Tesla a déçu les attentes au 4T, mais promis une année "historique" en 2025

Le groupe Tesla, spécialiste américain des véhicules électriques, a publié mercredi des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre mais anticipe une année 2025 "majeure" grâce aux avancées dans la conduite autonome.

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"Avec la progression de l'autonomie des véhicules et l'introduction de nouveaux produits, nous anticipons un retour de la croissance de l'activité automobile en 2025", a précisé le groupe aux activités diverses (automobile, stockage d'électricité, robot humanoïde Optimus, intelligence artificielle, etc), dans un communiqué.

"L'année 2025 sera majeure dans l'histoire de Tesla grâce à l'amélioration rapide de la FSD", pour "Full Self-Driving", c'est-à-dire la conduite entièrement autonome, a-t-il poursuivi.

Ce sera la "meilleure année de l'histoire de Tesla", a assuré Elon Musk lors d'une audioconférence avec des analystes, parlant d'une année "pivot".

Et "ça va être dément" les trois années suivantes, a-t-il affirmé, précisant que la pénurie de batteries freinait actuellement son essor.

Au quatrième trimestre 2024, les résultats ont été inférieurs aux attentes des analystes. Le chiffre d'affaires a atteint 25,71 milliards de dollars (+2% sur un an), le bénéfice net 2,32 milliards de dollars (-71% sur un an).

Selon Tesla, le prix moyen de vente de ses berlines a reculé sous l'effet notamment d'une baisse de leur tarification et d'options de financement qualifiées d'"attractives".

Malgré ces résultats en-deçà des anticipations, l'action Tesla gagnait 4,17% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

- Nouveaux modèles -

Le groupe a confirmé l'arrivée de modèles à bas coût, dont la production devrait commencer au premier semestre, ainsi que le lancement de son robotaxi - le Cybercab - dès juin à Austin (Texas) pour commencer et sa production à grande échelle à partir de 2026.

Concernant Optimus, qu'Elon Musk veut produire massivement pour le faire travailler dans son usine texane dès 2026, "il ne faudra pas de nombreuses années avant que nous en produisions 100 millions" par an, a-t-il confié aux analystes.

Selon lui, Tesla devrait même commencer à en livrer à d'autres entreprises au second semestre 2026.

Avec une production annuelle d'un million d'exemplaires, "le coût de revient unitaire devrait être inférieur à 20.000 dollars", a-t-il anticipé.

Pour Wedbush, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche "va totalement changer la donne" pour l'autonomie et l'intelligence artificielle, par sa volonté d'alléger les réglementations et les aides fédérales.

Autant d'éléments "très favorables" pour l'entreprise d'Elon Musk, devenu un allié très proche.

Mais, dès les premières heures de sa seconde présidence, le républicain climatosceptique a ciblé les véhicules électriques en supprimant des subventions pour l'implantation de stations de recharge.

D'autres mesures pourraient suivre, comme la suppression d'un crédit d'impôt fédéral de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique.

D'après Wells Fargo, Tesla serait le constructeur le plus affecté car tous ses modèles peuvent y prétendre, contre seulement 31% pour ses concurrents.

N'ayant pas hésité à rogner ses marges pour stimuler ses ventes, il dispose désormais de peu de flexibilité en la matière.

- Première baisse -

Ses livraisons ont fléchi en 2024 (-1%) à 1,79 million de véhicules - premier recul de son histoire - alors que Tesla anticipait une "légère augmentation". Le groupe a été affecté par la fermeture temporaire de plusieurs sites.

Le groupe s'est aussi fait grignoter des parts de marché par des constructeurs traditionnels comme General Motors, Ford ou Toyota, et par des startups comme Rivian, désormais soutenue par le géant allemand Volkswagen.

Malgré cela, il a conservé sa place de premier constructeur mondial de véhicules tout électrique, devant le Chinois BYD (1,76 million).

"Nous nous attendons à ce que les volumes rebondissent en 2025, tirés par les nouveaux modèles et versions rafraîchies", ont indiqué les analystes de Deutsche Bank, pariant sur un bond de 15% des livraisons annuelles.

"La politisation d'Elon est, à coup sûr, un sujet brûlant pour les investisseurs et, d'après les premières indications, ils pensent qu'il met en danger les ventes de véhicules", a commenté Jeff Osborne, de TDCowen.

D.Verstraete--JdB