Journal De Bruxelles - La France et l'Angola appellent à la reprise du dialogue au "plus haut niveau" entre Kinshasa et Kigali

Euronext
AEX 1.53% 907.66
BEL20 0.23% 4244.48
PX1 2.14% 7634.74
ISEQ -0.36% 9592.69
OSEBX -0.33% 1486.03 kr
PSI20 0.56% 6494.27
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.19% 3193.26
N150 0.3% 3336.85
La France et l'Angola appellent à la reprise du dialogue au "plus haut niveau" entre Kinshasa et Kigali
La France et l'Angola appellent à la reprise du dialogue au "plus haut niveau" entre Kinshasa et Kigali / Photo: Aurelien Morissard - POOL/AFP

La France et l'Angola appellent à la reprise du dialogue au "plus haut niveau" entre Kinshasa et Kigali

Les présidents français Emmanuel Macron et angolais Joao Lourenço ont appelé jeudi à la reprise des discussions "au plus haut niveau" entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, en conflit dans l'est de la RDC.

Taille du texte:

"La priorité doit aller au dialogue et à la recherche d'une paix durable. Ensemble nous appelons solennellement à la reprise des discussions au plus haut niveau", a déclaré Emmanuel Macron au début de la visite d'Etat en France de son homologue angolais.

"L'Angola est en train d'assumer son rôle de médiateur afin d'essayer de mettre fin à ce conflit", a renchéri Joao Lourenço, très impliqué dans la recherche d'une issue à ce conflit et qui va prendre en février la présidence tournante de l'Union africaine(UA).

Depuis novembre 2021, le mouvement M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, s'est emparé de vastes pans de territoire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles et déchiré depuis 30 ans par des conflits.

En décembre, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer à Luanda pour des pourparlers de paix mais les deux parties n'ont pas réussi à s'accorder sur les termes, aboutissant à l'annulation en dernière minute du sommet.

Emmanuel Macron soutient les efforts de médiation du président Lourenço sur la crise dans les Grands Lacs, en parlant aussi aux deux protagonistes du conflit.

Les présidents français et angolais ont aussi insisté sur leur volonté de développer les échanges bilatéraux, qui s'est traduite par la signature de contrats et d'investissements à hauteur de 430 millions d'euros à l'occasion de cette visite, a précisé Emmanuel Macron.

Le groupe français Suez, déjà présent en Angola, a signé une déclaration d'intention pour renforcer l'accès à l'eau potable dans la capitale, Luanda.

La Société générale a signé le contrat de financement pour l'acquisition par l'Angola d'un satellite d'observation de la terre ainsi que pour le renforcement de la coopération entre Météo France International et l'Institut national pour la météorologie et la géophysique.

L’Agence française de Développement a signé une déclaration d'intention pour la réalisation d’un projet d'irrigation, avec un prêt de 100 millions d'euros à la clé.

Lors de la visite d'Emmanuel Macron à Luanda en mars 2023, les deux pays avaient conclu un partenariat destiné à développer la filière agricole et agroalimentaire en Angola, important producteur de pétrole qui ambitionne de diversifier son économie.

Le président Lourenço a manifesté "l'intérêt" de son pays à renforcer la coopération avec la France dans l'agriculture, le tourisme, la santé, l'enseignement supérieur, les ressources en minerais, le pétrole et le gaz.

Les deux pays se sont aussi engagés à renforcer leur coopération dans la lutte contre l'immigration illégale et le terrorisme ainsi que leur partenariat de recherche, pour la mobilité d'étudiants et pour l'enseignement du français en Angola.

La France, en net recul dans son ancien pré-carré colonial, notamment au Sahel, ambitionne de développer ses relations avec l'Afrique anglophone et lusophone.

W.Wouters--JdB