La "protection" des Français contre l'inflation, "priorité" du gouvernement
La "priorité" du nouveau gouvernement sera la "protection des Français contre l'inflation", proche de 5% sur un an en avril, a assuré samedi à Paris le numéro 2 de l'exécutif Bruno Le Maire.
"Dès demain (dimanche, NDLR) nous allons donc nous atteler (...) à la préparation du projet de loi sur le pouvoir d’achat", a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, reconduit vendredi dans ses fonctions avec un portefeuille élargi après un premier quinquennat à Bercy.
"Je recevrai dès lundi les acteurs économiques pour étudier avec eux comment ils peuvent aussi participer à la protection des Français contre la hausse des prix", a-t-il ajouté à l'occasion de la passation de pouvoir au ministère des Comptes publics, un portefeuille désormais détenu par Gabriel Attal, qui succède à Olivier Dussopt.
"L’inflation est évidement notre premier défi politique et économique. Une inflation à près de 5%, c’est toujours trop", a regretté le ministre qui détient le record de longévité à Bercy.
"Mais je rappelle qu’elle est à près de 8% en Allemagne, près de 9% en Espagne et plus de 11% aux Pays-Bas", a-t-il immédiatement nuancé.
Pour contrer la flambée des prix liée notamment à la guerre en Ukraine, le précédent gouvernement a déjà dépensé 26 milliards.
Un budget rectificatif, qui doit inclure des mesures de pouvoir d'achat (augmentation générale des fonctionnaires, chèque alimentaire, revalorisations des retraites et des minima sociaux notamment), sera présenté après les élections législatives des 12 et 19 juin.
Malgré ces nouvelles dépenses qui s'annoncent, "la maîtrise des comptes publics fait partie de l’ADN de notre majorité", a dans le même temps affirmé Bruno Le Maire.
"Les dépenses que nous engageons" pour le pouvoir d'achat "ne nous empêcheront pas de respecter les engagements du président de la République sur la baisse de la dette publique et la réduction des déficits".
Un défi de taille puisque le déficit était encore de 6,5% du PIB fin 2021 et la dette publique de 112,9%, du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19.
C.Bertrand--JdB