Modeste hausse à Wall Street après l'inflation américaine
La Bourse de New York a conclu en modeste hausse mercredi après une inflation aux Etats-Unis qui a ralenti plus que prévu sur un an en juillet mais reste modérément encourageante.
L'indice Dow Jones a gagné 0,61% à 40.008,39 points et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,38% à 5.455,21 points tandis que le Nasdaq, où sont concentrées les valeurs technologiques, n'a grappillé que 0,03% à 17.192,60 points.
Hormis le secteur des services de communication (-0,92%), plombés par Google notamment (-2,35%) et les dépenses discrétionnaires (-0,41%), la plupart des secteurs du S&P sont restés dans le vert.
L'inflation américaine a poursuivi son ralentissement au mois de juillet à 2,9% sur un an, contre 3% le mois précédent, soit son niveau le plus bas depuis mars 2021 et légèrement en retrait par rapport aux attentes, selon l'indice CPI publié mercredi.
Les prix sur un mois ont en revanche augmenté de 0,2%, après une baisse de 0,1% en juin, une tendance cependant conforme aux les anticipations des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.
En y regardant de plus près, si les prix des biens ont baissé, ceux des services en revanche sont repartis à la hausse, ce qui a fait grimacer certains analystes. Le coût du logement notamment a encore grimpé de 0,4% sur le mois.
"Si l'inflation a globalement diminué, il reste des points noirs qui ont empiré", a commenté Robert Frick, économiste pour le Navy Federal Credit Union, citant les loyers et l'alimentation.
De l'avis de la majorité des analystes, ces données ne soutiennent pas l'hypothèse d'une baisse des taux de 50 points de base par la Réserve fédérale (Fed) le 18 septembre.
Pour Paul Ashworth de Capital Economics, "au mieux ce rapport d'inflation peut être qualifié de modestement encourageant". "Il va dans le sens d'une réduction des taux de la Fed de 25 points de base en septembre car les prix ne reculent pas au point de nécessiter une baisse des taux de 50 points de base", a ajouté l'expert.
"Le marché se tourne désormais vers le prochain discours de Jerome Powell, président de la Fed, à Jackson Hole" la semaine prochaine au cours de la réunion des banquiers centraux. "Il pourrait donner un indice sur comment va se passer cette baisse des taux", a ajouté l'analyste interrogé par l'AFP.
Sur le marché obligataire, les taux obligataires étaient quasiment stables, reculant légèrement à 3,83% contre 3,84% la veille pour ceux à dix ans.
A la cote, Alphabet, la maison mère de Google, a conclu en berne alors que, selon des informations de presse, le département américain de la Justice étudierait l'option de démanteler le leader des moteurs de recherche, après qu'un juge de Washington a statué début août que Google agissait comme un monopole.
Le secteur technologique a aussi été ralenti par Tesla (-3,10%).
L'action du groupe Kellanova, fabricant de gaufres du petit déjeuner et de snacks, a bondi de 7,73% à 80,26 dollars alors que le géant des barres chocolatées Mars - un groupe familial non coté - a annoncé le rachat de ce concurrent pour presque 36 milliards de dollars. Le groupe offre aux actionnaires de Kellanova 83,50 dollars par action, payés en numéraire.
Le secteur agroalimentaire a été recherché à l'instar de Campbell Soup (+1,91%) ou General Mills (+1,71%).
Après les bouleversements à sa tête annoncés mardi, la chaîne de cafés Starbucks rendait un peu (-2,09%) l'énorme gain engrangé la veille au cours de la plus forte séance de son histoire (+24,50%).
L'actuel PDG Laxman Narasimhan, arrivé en mars 2023, va quitter le groupe pour être remplacé dès le mois prochain par Brian Niccol, le patron de la chaîne de restauration rapide mexicaine Chipotle. Après une séance de déprime (-7,50%) mardi, le titre Chipotle s'est stabilisé mercredi (-0,06%).
A.Thys--JdB