La Bourse de Paris orientée en baisse, prudente avant la BCE
La Bourse de Paris évolue en baisse mardi, prudente à l'approche de la réunion de la Banque centrale européenne et tentant de jauger le nombre de baisses de taux auxquelles la BCE pourrait procéder en 2024.
L'indice vedette CAC 40 abandonnait 0,45% vers 10H00, soit un repli de 38,51 points à 7.959,51 points. Lundi, l'indice a terminé stable (+0,06%), grappillant 5,15 points à 7.998,02 points.
Mardi, le marché se tournera vers la publication d'un rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois d'avril (JOLTS).
Peu avant l'ouverture des marchés européens, les investisseurs ont pris connaissance des chiffres de l'inflation en Suisse, qui s'est maintenue à 1,4% sur un an en mai, au même niveau qu'en avril, en dépit d'une hausse des loyers, a annoncé mardi l'office fédéral de la statistique (OFS).
En Allemagne, le taux de chômage est resté stable en Allemagne en mai, à 5,9%, stagnant au même niveau depuis décembre, dans un contexte de morosité économique persistante.
Toutefois, l'événement qui domine l'agenda européen "est bien évidemment la banque centrale européenne", qui devrait annoncer une première baisse de ses taux directeurs à l'issue de sa réunion de politique monétaire qui se tiendra jeudi, souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
Le marché s'attend à ce que la BCE abaisse de 0,25 point de pourcentage ses taux directeurs, compte tenu du ralentissement de l'inflation depuis un an, toujours au-dessus de l'objectif de 2%, et de la faible dynamique économique en zone euro.
Pour endiguer l'inflation, la BCE a entamé un cycle de resserrement monétaire sans précédent en juillet 2022 et a procédé à dix hausse de taux d'affilée. L'institution monétaire européenne maintient ses taux à un niveau record depuis octobre 2023.
"Si la baisse des taux" en juin "ne fait plus aucun doute", ce qui taraude le marché est "de savoir combien de fois la BCE va baisser ses taux cette année", a ajouté le spécialiste de l'investissement.
Par ailleurs, le ministère américain des Transports (DoT) a obtenu de trois compagnies aériennes, dont la filiale néerlandaise KLM du groupe Air France, qu'elles remboursent près d'un milliard de dollars au total à des passagers pour des annulations ou modifications importantes de vols du fait de la pandémie de Covid-19. A Paris, Air France-KLM lâchait 1,34% à 10,65 euros.
W.Lievens--JdB