Journal De Bruxelles - Wall Street finit en ordre dispersé, malgré le ton jugé rassurant de la Fed

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Wall Street finit en ordre dispersé, malgré le ton jugé rassurant de la Fed
Wall Street finit en ordre dispersé, malgré le ton jugé rassurant de la Fed

Wall Street finit en ordre dispersé, malgré le ton jugé rassurant de la Fed

La Bourse de New York n'est pas parvenue à trouver un élan mercredi, finissant en ordre dispersé malgré une communication jugée rassurante de la Banque centrale américaine (Fed).

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Le Dow Jones a cédé 0,16%, pour finir à 34.934,27 points, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, 0,11%, à 14.124,09 points, et l'indice élargi S&P 500 a lui gagné 0,09%, à 4.475,01 points.

Wall Street semblait partie pour clôturer in extremis dans le vert, mais le souffle lui a manqué pour parachever sa remontée entamée après une communication de la Banque centrale américaine (Fed).

Selon le compte-rendu de la dernière réunion, les 25 et 26 janvier, la "plupart" des membres du comité de politique monétaire de la Fed ont estimé "justifié" que le rythme de hausse de taux à venir soit "plus rapide" que lors du précédent cycle de relèvements, entre 2015 et 2018.

A l'époque, l'institution avait laissé passer un an entre son premier et son deuxième relèvement.

"On s'inquiétait de peut-être y trouver des informations nouvelles pour le marché et qui auraient pu pousser les taux plus haut", a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

"Mais pour l'essentiel, elles ne contenaient rien qui soit de nature à agiter fortement les marchés", a-t-il ajouté. Le taux de référence des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tassait légèrement, à 2,03% contre 2,04% la veille.

Si elle a un peu rassuré les investisseurs, cette communication n'a cependant pas permis de tirer suffisamment les indices, en particulier les valeurs de croissance et les entreprises du secteur technologique.

Certaines des cibles favorites de la place new-yorkaise depuis quelques semaines, notamment Meta (-2,02% et huitième baisse en dix séances), Netflix (-2,30%) ou PayPal (-4,26%), ont fait les frais de ce manque d'enthousiasme.

Les minutes de la Fed n'ont pas effacé complètement l'impression laissée, plus tôt mercredi, par la hausse surprise des ventes de détail en janvier (+3,8% contre 2,1% attendu) et un nouveau bon des prix à l'importation, qui sont autant d'arguments pour inciter l'institution à durcir sa position.

La mise en doute par plusieurs officiels du retrait, annoncé mardi, d'une partie des troupes russes postées à la frontière ukrainienne, était aussi dans les têtes.

L'Ukraine "va être une source d'incertitude pour le marché jusqu'à ce que des progrès soient faits", avertit Tom Cahill, "mais cela pourrait ne pas se résoudre à court terme".

Au tableau des valeurs, Airbnb a profité d'un bénéfice et revenus supérieurs aux anticipations (+3,65% à 186,64 dollars).

L'activité de la plateforme de réservation de logements est supérieure à celle d'avant la pandémie. Airbnb table sur un chiffre d'affaires au premier trimestre bien supérieur à ce qu'intégraient les analystes jusqu'ici.

le groupe télévisuel ViacomCBS a été attaqué (-17,81% à 29,58 dollars) après la publication d'un bénéfice net nettement inférieur aux attentes.

L'entreprise, qui change de nom pour se rebaptiser Paramount Global, a, en revanche, fait bien mieux que prévu sur le plan du chiffre d'affaires et gagné près de 10 millions d'abonnés supplémentaires à ses services de vidéo en ligne Paramount+ et Showtime, pour atteindre 56 millions au total.

La plateforme virtuelle Roblox a lourdement chuté (-26,51% à 53,87 dollars), plombée par un chiffre d'affaires inférieur aux attentes et une perte nette supérieure aux prévisions.

La plateforme canadienne de commerce en ligne Shopify a été pénalisée (-16,04% à 746,85 dollars) par ses déclarations sur un probable ralentissement de sa croissance en 2022, bien qu'ayant fait mieux qu'attendu au dernier trimestre de 2021.

Kraft Heinz a attiré les investisseurs (+5,59% à 36,62 dollars), séduits par sa stratégie de relèvement de ses prix, qui va se poursuivre en 2022, pour contrer la hausse de ses coûts.

Ils n'ont pas tenu rigueur au géant de l'agroalimentaire de sa perte nette au quatrième trimestre, liée à la cession de l'essentiel de son activité fromages au français Lactalis.

G.Lenaerts --JdB