Journal De Bruxelles - A Porto Rico, on sort les griffes pour sauver des chats errants

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A Porto Rico, on sort les griffes pour sauver des chats errants
A Porto Rico, on sort les griffes pour sauver des chats errants / Photo: Ricardo ARDUENGO - AFP

A Porto Rico, on sort les griffes pour sauver des chats errants

Pour Lucas Osorio, les chats errants de San Juan sont essentiels au tourisme et arrangent même ses affaires. Mais la colonie d'environ 150 félins, emblématiques de la capitale de Porto Rico, est dans le collimateur des autorités américaines, qui veulent s'en débarrasser.

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"Ils ne me dérangent pas, au contraire, ils aident mon commerce", assure M. Osorio, propriétaire de magasin dans le quartier touristique et historique de la capitale de ce territoire américain, où des chats déambulent depuis au moins le milieu du siècle dernier.

Grâce à eux, "il n'y a pas de rats ici", souligne-t-il.

Dans ce quartier près de la baie de San Juan, ils sont incontournables: blancs, noirs, roux ou tigrés, impossible de se promener sans les croiser.

Les autorités américaines avaient présenté il y a quelques années un plan pour déplacer ces félins, affirmant qu'ils pouvaient être "un possible vecteur de maladie".

En novembre dernier, elles ont fini par donner six mois à une ONG, Save a Gato ("Sauve un chat"), pour leur trouver un refuge, menaçant de mandater à l'expiration du délai une entreprise pour les déplacer, même si cela signifie de les "attraper et euthanasier".

- "Illégal, inhumain" -

Mark McCullough, un habitant de San Juan, comprend la décision du gouvernement fédéral mais juge qu'il "serait triste de les voir disparaître". Selon cet architecte originaire de Louisiane, dans le sud des Etats-Unis, les chats sont essentiels au centre historique de la capitale.

"Nous sommes disposés à élaborer un plan qui réponde aux préoccupations (des autorités) mais en préservant la vie et le bien-être des animaux", affirme Ana Maria Salicrup, de l'ONG Save a Gato.

En mars, l'association de défense des chats errants, Alley Cat Allies ("Les alliés des chats de gouttière"), basée dans le Maryland (est des Etats-Unis), a dénoncé le plan des autorités devant la justice, la forçant à le mettre en pause.

"Pour une raison qu'ils n'ont jamais vraiment bien expliquée, la seule solution pour les agents fédéraux est de tuer les chats. C'est illégal, inhumain et n'a aucun sens", assure Yonaton Aronoff, avocat de l'association.

En attendant une décision de justice sur le fond, les chats du quartier continuent à déambuler dans les rues de San Juan.

"Nous savons que les Portoricains adorent les chats et ne sont pas d'accord avec ce projet", tranche l'avocat, qui encourage les habitants de la capitale à les défendre.

K.Laurent--JdB