"Indiana Jones 5" électrise le tapis rouge à Cannes avant sa projection
Harrison Ford a électrisé la Croisette jeudi soir en montant les marches sous les acclamations, mais sans fouet, ni chapeau, pour la projection en avant-première d'"Indiana Jones et le cadran de la destinée", un des moments forts du 76e Festival de Cannes.
Quinze ans après le quatrième épisode, lui aussi projeté hors compétition, l'acteur américain de 80 ans est de retour sur la Croisette, cette fois devant la caméra de James Mangold, qui a réalisé le biopic "Walk The Line" sur Johnny Cash en 2005.
Disney, qui a mis la main sur la saga en même temps que sur "Star Wars" en rachetant Lucasfilm en 2012, a déjà prévenu que ce serait la dernière apparition de Harrison Ford dans l'un des rôles les plus marquants de sa longue carrière.
Son passage en début de soirée sur le tapis rouge cannois, vêtu d'un costume sombre et d'un noeud papillon, en compagnie de son épouse Calista Flockhart, a électrisé le public présent, notamment sur la musique emblématique de la saga, composée par John Williams.
Avant l'équipe du film, qui compte dans ses rangs Phoebe Waller-Bridge, de la série "Fleabag", ou Mads Mikkelsen, le réalisateur britannique Steve McQueen, le rappeur français OrelSan ou encore le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, ont eux aussi monté les 24 fameuses marches pour assister à la projection.
Pour le public, il faudra attendre encore quelques semaines avant de découvrir "Indiana Jones 5" sur grand écran, puisque sa sortie en salles n'est prévue que fin juin.
- Année du documentaire -
Côté compétition, la soirée de jeudi est consacrée à la projection de deux longs-métrages, dont "Black Flies" du Français Jean-Stéphane Sauvaire.
Adapté du roman "911" de l'écrivain américain Shannon Burke, Sean Penn y partage l'affiche avec l'ancienne star des rings, le boxeur Mike Tyson - annoncé absent du tapis rouge cannois -, dans un thriller suivant le quotidien de deux médecins confrontés à la violence à New York.
Sauvaire, 54 ans, avait déjà présenté "Johnny Mad Dog", sur des enfants-soldats en Afrique, dans la section "Un certain regard" à Cannes en 2008.
Le second film en compétition, "Jeunesse", est signé du grand documentariste chinois Wang Bing, habitué des films-fleuve sur les laissés pour compte de son pays. Il y dépeint en 3H30 la vie des travailleurs du textile dans une cité à 150 kilomètres de Shanghai.
Après Laura Poitras ("Toute la beauté et le sang versé") à Venise et Nicolas Philibert ("Sur l'Adamant") à Berlin, un documentaire va-t-il gagner la récompense suprême dans un grand festival européen, alors que 2023 est l'année dédiée à ce genre ?
Réponse le 27 mai.
W.Dupont--JdB