

Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir
Le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et qui est à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi.
Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits", détaille la même source dans un communiqué.
Le jeune homme a été tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée à bout portant par un policier motocycliste qui contrôlait le véhicule qu'il conduisait.
Dans la foulée, une enquête pour meurtre avait été ouverte. Celle-ci s'est achevée le 2 août. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux.
La mère de Nahel, Mounia Merzouk, est "soulagée" par l'annonce des réquisitions pour meurtre, a indiqué à l'AFP son avocat Me Frank Berton, sollicité par l'AFP.
"Il n'y avait pas d'autre qualification envisageable dans cette affaire, le geste est volontaire et l'intention de tuer évidente", a-t-il souligné.
L'auteur du coup de feu mortel, Florian M., a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
L'autre policier présent était lui sous le statut de témoin assisté.
Une reconstitution des faits avait eu lieu le 5 mai 2024. En présence de leurs avocats, Florian M., son collègue présent ce jour-là et plusieurs témoins ont été confrontés à leurs déclarations, notamment pour établir si le policier auteur du tir était en danger de mort.
Après cette reconstitution, "deux confrontations" ont été "organisées les 15 et 16 juillet 2024", précise le parquet.
Etaient présents les policiers, la mère de Nahel et les deux passagers du véhicule conduit par l'adolescent au moment des faits, selon une source proche du dossier.
Contacté, l'avocat du policier auteur du tir, Me Laurent-Franck Liénard, n'était pas joignable dans l'immédiat.
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E.Goossens--JdB