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Centres de cyberfraude: 64 Kényans coincés à la frontière Birmanie-Thaïlande
Quelque 64 Kényans libérés des centres d'opérations d'escroquerie en ligne sont coincés dans des conditions "désastreuses" à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, a déclaré lundi le gouvernement du pays d'Afrique de l'Est.
Les opérations d'escroquerie en ligne prospèrent aux frontières de la Birmanie. Depuis plusieurs années, ces centres attirent des milliers de travailleurs étrangers grâce à des promesses de salaires élevés. Mais ils sont ensuite retenus et forcés à travailler.
Sous la pression de son allié chinois, la Birmanie a intensifié sa répression, libérant environ 7.000 travailleurs venus d'au moins 24 pays.
Parmi eux, 64 Kényans "n'ont pas encore traversé la frontière vers la Thaïlande pour être rapatriés", selon un communiqué diffusé lundi sur X par le Département d'État kényan pour les affaires de la diaspora.
"Les autorités thaïlandaises n'ont pas rouvert le poste frontière depuis le 12 février 2025, date à laquelle la première vague de 260 étrangers, dont 23 Kényans, a été remise à l'armée royale thaïlandaise", ajoute le texte.
Les travailleurs libérés attendent maintenant dans des conditions "désastreuses" à la frontière Birmanie-Thaïlande, manquant notamment d'accès à des soins de santé, à l'eau potable et à l'électricité, selon le gouvernement kényan.
Les autorités kényanes ont assuré être en contact quotidien avec les victimes, et en discussions avec les autorités thaïlandaises pour que la frontière leur soit ré-ouverte "pour des raisons humanitaires".
Des routes alternatives pour ramener les Kényans à la maison sont également explorées, ont-elles précisé.
La semaine dernière, environ 600 Chinois ont été renvoyés de Birmanie vers leur pays, via la Thaïlande.
Les Nations unies estiment que jusqu'à 120.000 personnes, dont beaucoup de Chinois, pourraient travailler dans ces centres en Birmanie.
R.Cornelis--JdB