Journal De Bruxelles - Câbles rompus en Baltique : le navire chinois suspect près de repartir

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Câbles rompus en Baltique : le navire chinois suspect près de repartir
Câbles rompus en Baltique : le navire chinois suspect près de repartir / Photo: Mikkel Berg Pedersen - Ritzau Scanpix/AFP/Archives

Câbles rompus en Baltique : le navire chinois suspect près de repartir

Le cargo chinois soupçonné d'être impliqué dans la rupture de deux câbles en mer Baltique et qui est ancré au large du Danemark depuis un mois devrait repartir après "l'inspection" en cours à son bord jeudi, ont annoncé les autorités danoises.

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La police suédoise avait auparavant fait savoir que des policiers allaient monter à bord du Yi Peng 3 pour assister en tant qu'"observateurs" à une inspection menée par des représentants des autorités chinoises.

Elle a bien précisé qu'aucune investigation ne serait conduite à bord et que ces opérations ne faisaient pas partie de l'enquête judiciaire suédoise.

Deux câbles de télécommunications ont été coupés les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique.

Selon les sites internet de suivi des navires, le vraquier Yi Peng 3 naviguait au-dessus des câbles au moment de l'incident.

Il est mouillé dans l'étroit détroit du Kattegat, entre la Suède et le Danemark, depuis le 19 novembre.

"Nous prévoyons qu'une fois l'inspection terminée par ce groupe de personnes de quatre pays, le navire pourra naviguer vers sa destination", a expliqué le ministre danois des Affaires étrangères Lars Lokke Rasmussen à des journalistes.

Des représentants de la Chine, de la Suède, de l'Allemagne et de la Finlande sont présents sur le bateau, a-t-il ajouté, précisant que le Danemark avait joué un "rôle de facilitateur" entre les pays concernés.

- Sabotage ? -

La Suède avait officiellement demandé à Pékin le 28 novembre de coopérer pour clarifier le rôle du cargo battant pavillon chinois.

Le ministre danois a révélé que des réunions entre les représentants des quatre pays concernés avaient eu lieu en début de semaine à Copenhague.

La police suédoise a ensuite annoncé qu'elle avait été conviée à bord du bateau ce jeudi en tant qu'observatrice.

"Des représentants des autorités chinoises mènent des enquêtes à bord du navire et ont invité les autorités suédoises à y participer en tant qu'observateurs", selon le communiqué de la police suédoise.

"Aucune mesure d'enquête ne sera prise par les autorités policières suédoises à bord du navire. Les autorités danoises facilitent la visite", a-t-elle précisé.

L'Autorité suédoise d'enquête sur les accidents (SHK), également présente lors de cette inspection, a rappelé que les autorités suédoises n'avaient aucun pouvoir d'enquête sur le cargo ancré dans les eaux maritimes internationales.

"Certains ont affirmé que la rupture du câble était liée aux ancres du navire. Il est donc intéressant pour nous d'entendre ce que l'équipage a à dire à ce sujet", a déclaré son président John Ahlberk à l'AFP.

Il a toutefois fait remarquer qu'il n'était pas certain de pouvoir parler à l'équipage ou de mener ses propres investigations, puisque l'enquête est menée par les autorités chinoises à bord d'un navire chinois.

La marine danoise avait annoncé le 20 novembre qu'elle surveillait le vraquier chinois, immobilisé dans les zones internationales, et les gardes-côtes suédois ont également été présents dans la zone pendant trois semaines.

La police suédoise mène les investigations, ensemble avec les polices finlandaise et lituanienne, dans le cadre d'une enquête pilotée par le parquet suédois.

Le câble de télécommunications "Arelion" rompu le 17 novembre, relie l'île suédoise de Gotland à la Lituanie, et le deuxième, rompu le 18, le "C-Lion1", s'étend entre la Finlande et l'Allemagne.

Plusieurs dirigeants européens avaient évoqué l'hypothèse d'un sabotage lié à la Russie peu après les faits.

Le Kremlin a jugé cette accusation "risible" et "absurde". La Chine a promis de coopérer à l'enquête suédoise.

Les tensions vont crescendo en mer Baltique depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

En octobre 2023, un gazoduc sous-marin entre la Finlande et l'Estonie a été fermé après avoir été endommagé par l'ancre d'un cargo chinois.

En septembre 2022, une série d'explosions sous-marines a rompu les gazoducs Nord Stream. Leur cause est à ce stade indéterminée.

S.Vandenberghe--JdB