Ida retiré de la liste des noms de tempêtes après avoir semé mort et destruction (ONU)
Ida a été retiré de la liste tournante des noms de tempêtes de l'Atlantique parce qu'elle a fait des dizaines de morts et des dizaines de milliards de dollars de dégâts en 2021, a indiqué l'Organisation météorologique mondiale.
Comme le veut la tradition pour les tempêtes les plus dévastatrices, le nom est donc retiré. Il sera remplacé par celui de Imani, a souligné l'OMM qui veut ainsi éviter de réveiller les mauvais souvenirs des victimes.
Au total, l'OMM a définitivement retiré 94 noms de sa liste tournante pour l'océan Atlantique depuis 1953, quand l'organisation a instauré ce système.
Ida a été le pire ouragan de la saison 2021, qui court du 1er juin au 30 novembre. Elle avait ravagé la Louisiane fin août avant de semer le chaos et la mort plus au nord à New York et sa région.
Ida est responsable de la mort directe de 55 personnes ainsi que 32 décès indirects aux Etats-Unis, selon les autorités américaines.
Elles estiment à 75 milliards de dollars le montant des dégâts provoqués par les vents mais aussi les abondantes précipitations qui ont accompagné le passage de l'ouragan.
La saison des ouragans 2021 a été la troisième plus active en termes de tempêtes nommées, selon les services de météo américains.
C'est aussi la sixième saison consécutive d'une activité supérieure à la normale au point que -comme en 2020- la liste de noms a été épuisée avant la fin de la saison et il a fallu avoir recours à l'alphabet grec.
Sur les 21 tempêtes qui étaient assez importantes pour être nommées, sept étaient des ouragans, dont 4 ont atteint la catégorie 3 de l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5.
Selon l'OMM, cette activité supérieure à la moyenne s'explique par des facteurs climatiques, y compris le phénomène de la Nina, des température de surface en mer supérieures à la normale plus tôt dans la saison ainsi que des pluies de mousson en Afrique occidentale supérieures à la moyenne.
Un phénomène connu sous le nom d'oscillation atlantique multidécennale -une variation de la température de surface de la mer qui s'étend sur plusieurs décennies, de 40 à 80 ans- qui est entré dans une phase plus chaude en 1995, joue également un rôle en favorisant des tempêtes plus violentes et qui durent plus longtemps.
Les services de la météorologie nationale des Etats-Unis (NOAA) publieront le 27 mai leurs prévisions pour la saison 2022.
Des discussions sont également en cours pour voir s'il serait judicieux d'avancer la date officielle du début de la saison des ouragans au 15 mai, en raison de l'apparition plus fréquente de tempêtes durant ce mois.
W.Lejeune--JdB